Interrogés par les médias peu après après leur libération, les rescapés de la prise d'otage en Algérie, ont raconté avoir vécu l'enfer.
L'Irlandais Steven McFaul indique que depuis le début de l'attaque, il portait une bombe accrochée à son cou. Il a réussi à s'enfuir lorsque l'aviation algérienne a bombardé les véhicules à l'intérieur desquels les terroristes transportaient les otages.
Le Français Alexandre Berceau a raconté avoir passé près de 40 heures caché sous un lit.
"J'avais mis des planches un peu partout (…) Quand les militaires algériens, que je remercie, sont venus me chercher, je ne savais même pas que c'était fini. Ils étaient avec des collègues, sinon je n'aurais jamais ouvert", a-t-il indiqué dans une interview à Europe 1.
Mercredi, un groupe de terroristes se réclamant d'Al-Qaïda au Maghreb islamique a attaqué le site gazier d'In Amenas géré par la coentreprise BP-Sonatrach, prenant en otages plus d'une quarantaine de ressortissants étrangers, dont des Français, des Américains, des Norvégiens, des Philippins, des Malaisiens, des Autrichiens et des Roumains, et jusqu'à 150 Algériens. L'armée algérienne a lancé jeudi après-midi une opération pour libérer les otages.
Peu après le début de l'opération, les médias ont annoncé que 25 étrangers avaient été libérés et qu'au moins 34 otages et 15 terroristes avaient été tués.
Sans préciser le nombre exact de victimes, le commandement de l'armée algérienne a reconnu jeudi que plusieurs dizaines d'otages étrangers avaient trouvé la mort lors de l'assaut. L'identité de 15 victimes a été établie.