Prise d'otages en Algérie: un contrecoup de l'opération au Mali (SYNTHESE)

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L'enlèvement de ressortissants étrangers sur un site gazier algérien s'est soldé par la mort de 34 otages détenus par des terroristes d'Al-Qaïda. Les ravisseurs ont déclaré que leur attaque constituait une réponse à l'opération de la France au Mali.

L'enlèvement de ressortissants étrangers sur un site gazier algérien s'est soldé par la mort de 34 otages détenus par des terroristes d'Al-Qaïda. Les ravisseurs ont déclaré que leur attaque constituait une réponse à l'opération de la France au Mali.

Au petit matin

Mercredi matin, une vingtaine de combattants du groupe terroriste des Signataires par le sang (branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique) sont arrivés à bord de trois véhicules tout-terrains sur un site gazier de BP-Sonatrach situé près d'In Amenas, à 100 kilomètres de la frontière libyenne. Après avoir fait irruption dans l'enceinte du site, les commandos ont pris en otages 20 à 41 techniciens étrangers, dont des Français, des Américains, des Britanniques, des Norvégiens, des Philippins, des Japonais et des Malaisiens, ainsi que plusieurs centaines d'Algériens.

Le ministère algérien de l'Intérieur a annoncé mercredi que l'attaque des terroristes contre le site gazier avait entraîné la mort d'un Britannique. Six personnes (deux techniciens étrangers, deux gendarmes et deux agents de sécurité) ont été blessées.

Au départ, les terroristes avaient l'intention de quitter les lieux avec les otages, mais l'arrivée de militaires algériens a empêché la réalisation de ce plan.

Selon une hypothèse, la prise d'otages serait une réaction au feu vert donné par Alger au survol de son territoire par l'aviation française.

Une mise en garde


Un employé étranger du site d'In Amenas a confié au journal en ligne Dernières Nouvelles d'Algérie (DNA) que quelque 2.000 personnes étaient détenues par les terroristes et que ces derniers avaient menacé de faire exploser le site si l'armée algérienne décidait de lancer un assaut. 

Cette mise en garde n'a pas détourné Alger de sa résolution à libérer les otages par la force.

D'après le journal El Khabar, "des unités de gendarmerie, spécialisées dans la libération des otages, ainsi qu'un groupe d'intervention rapide du département des renseignements et de la sécurité se sont rendus sur les lieux" pour monter à l'assaut.

Le ministre algérien de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, a fait savoir que les autorités du pays "ne répondraient pas aux revendications des terroristes et refusaient toute négociation".

L'assaut

Jeudi matin, des hélicoptères de combat algériens ont frappé le site d'In Amenas. Selon la presse mauritanienne, au moins 34 otages et 15 terroristes ont péri dans cette attaque.

Vingt-cinq otages étrangers et 600 otages algériens ont été libérés, rapporte l'agence APS.

Les informations provenant de différentes sources font également état de 30 Algériens et de 15 étrangers, dont deux Français, qui ont réussi à s'échapper.

Le groupe terroriste des Signataires par le sang est dirigé par l'Algérien Mokhtar Belmokhtar (40 ans), surnommé Mister Marlborough pour avoir longtemps été un trafiquant de cigarettes de contrebande.

Les fonds provenant de ces activités ont servi à financer les extrémistes algériens dans les années 1990.

Selon les informations disponibles, le chef des Signataires par le sang n'a pas participé personnellement à la prise d'otages, mais a dirigé cette opération depuis le Mali où il réside actuellement.

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