En ce qui concerne les perspectives à long terme pour l'Europe, les experts ne pensent pas que la zone euro puisse bientôt surmonter la crise. Les analystes de l'agence de notation Fitch sont toujours persuadés que le défaut de payement de la Grèce est possible. Pendant sa conversation avec La Voix de la Russie,Olga Boutorina, responsable de la chaire de l'intégration européenne de l'Université des relations internationales de Moscou a rappelé :
« Pendant quelques décennies la Grèce a affiché des indices macroéconomiques qui ne répondaient pas du tout aux critères de Maastricht de la zone euro. Par exemple, durant la décennie qui a précédé l’entrée du pays dans la zone euro, le déficit de son budget national a été estimé à 8%. Entre temps, nous savons bien que les critères de Maastricht évaluent cet indice à 3%. En ce qui concerne la vitesse de développement de l'économie grecque, c'était la même chose ».
Pour le moment, selon les experts de Fitch, le défaut de payement est possible bientôt, non seulement en Grèce, mais aussi dans d'autres régions sensibles de la Méditerranée. La croissance économique stable ne peut concerner que l'Allemagne. Bien sûr si la politique de ce pays n’est pas confrontée aux changements préélectoraux et postélectoraux.
« Le facteur élection » est vraiment capable de jouer cette année un rôle déstabilisant. Il est probable que les Italien se rendront aux urnes en février, ce facteur ne promet pas le calme pour l'Europe. Les experts de la banque américaine Morgan Stanley ont déjà prédit que les forces politiques en Italie allaient utiliser activement les slogans critiquant l'austérité. Ce qui peut provoquer la panique parmi les investisseurs ».
Les prochaines élections fédérales en Allemagne pourraient aboutir à l’émergence de nouvelles tendances dans la vie politique de l'Allemagne, a expliqué à La Voix de la Russie Vladislav Belov, expert de l'Institut de l'Europe de l'Académie des sciences de Russie.
« En Allemagne, selon certaines déclarations alarmantes, la coalition actuelle formée par la CDU/CSU et les libéraux-démocrates (FDP) ne tiendra pas jusqu'aux élections. La marginalisation des humeurs socio-politiques se traduit par une augmentation des protestations ».
Par ailleurs, les principaux représentants du monde des affaires britannique sont préoccupés par la menace de la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE. Selon une information de Reuters, ils ont adressé une lettre ouverte au premier ministre David Cameron l’appelant à « agir avec prudence et à ne pas essayer de changer radicalement la place de la Grande-Bretagne dans l’Union Européenne ». Plus tôt Cameron avait promis d'organiser un référendum sur le statut du pays au sein de l’UE. Certains experts ont déjà mis ce plébiscite sur le même plan que le référendum sur l'autodétermination de l’Écosse prévu pour 2014-2015. T
