L’idée du « Retour », conçu par les jeunes musiciens russes à la fin des années 90, est de réunir les promus des instituts musicaux russes, dispercés dans le monde entier. Un des organisateurs du festival, Dmitri Boulgakov, corrige un peu le projet initial dans l’interview à « La Voix de la Russie ».
« Nous n’avons jamais reparti les participants en ceux qui habitent en Russie et ceux qui sont partis. C’est un processus unificateur. Réunir tout le monde, ne serait-ce qu’une fois par an, sur la même scène, est une idée actuelle, à mon avis ».
«Le Retour» n’est pas un projet commercial, et on en voit les qualités. Les organisateurs ne dépendent aucunement des goûts musicaux d’autrui. Il n’y a qu’un défaut – l’absence d’honoraires. Mais le directeur artistique du festival, le violonistre Roman Mintz y voit aussi quesque chose de positif.
« Il n’y a pas beaucoup de festivals sans honoraires. Rares sont ceux où les gens font de la musique parce que c’est leur état d’âme ! »
Parmi les 40 musiciens, membres permanents du festival, il y a des célébrités. Ce sont, par exemple, le pianiste Alexandre Kobrine, l’altiste Maxime Rysanov, le violoncelliste Boris Andrianov. Certains d’entre eux, dont Andianov, ont déjà leurs propres projets musicaux à succès. Mais ils sont fidèles à leur fraternité. Boris Andrianov l’a dit dans l’interview à La Voix de la Russie.
« D’abord, nous n’avons pratiquement pas de bons festivals de musique de chambre. Puis, les musiciens qui y prennent part sont excellents. En enfin, les organisateurs ont choisi les thèmes et le programme des festivals qui les rendent absolument uniques ».
Depuis toute l’histoire des festivals, aucune oeuvre musicale n’y a été interprétée deux fois. Bien plus, chaque concert a son visage, le concert final tient compte des goûts des auditeurs. Le thème de cette année, c’est la guerre et tout ce qui est lié avec elle dans l’histoire humainre.
La tradition du concert final, c’est aussi la première d’une oeuvre spécialement créée. Cette année, ce sera la « Siciliane » de Léonid Dessiatnikov.
