La Coalition nationale syrienne (opposition) a rejeté dimanche la proposition de règlement pacifique formulée par le président de Syrie Bachar el-Assad au cours de son discours à la nation, rapportent les agences occidentales.
"La proposition d'Assad montre qu'il veut court-circuiter une résolution du conflit susceptible d'être obtenue au cours de futures négociations entre la Russie et les Etats-Unis avec la participation de (l'émissaire de l'Onu, ndlr) Brahimi, raison pour laquelle l'opposition ne l'accepte pas, si Assad et son régime ne quittent pas le pouvoir", a annoncé le représentant de l'opposition syrienne Walid Bunni.
Au cours de sa première intervention publique depuis sept mois, Bachar el-Assad a dit souhaiter une résolution politique de la crise, et déploré l'absence de partenaires à ces fins. Le chef de l'Etat a dans le même temps qualifié l'opposition de "marionnette créée par l'occident", et dénoncé les tentatives de provoquer une "partition de la Syrie".
M. Assad a proposé un plan de règlement par étapes de la crise, comprenant la formation d'un nouveau gouvernement, une amnistie générale et la tenue d'une conférence sur le dialogue national, à condition que les pays étrangers cessent de financer les groupes d'opposition armée.
La Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution syrienne a été créée à Doha (Qatar) le 11 novembre dernier. Réuni mercredi 12 décembre à Marrakech (Maroc), le groupe des "Amis de la Syrie" a reconnu cette nouvelle Coalition comme seule représentante légitime du peuple syrien.
Depuis mars 2011, la Syrie est en proie à un conflit entre les troupes gouvernementales et les groupes armés de l'opposition. Les affrontements ont déjà fait plus de 60.000 morts. Les autorités syriennes affirment faire face à des combattants bien armés et soutenus par les pays occidentaux et par certains Etats arabes.
Les puissances occidentales appellent au départ du président Assad en vue de la formation d'un gouvernement d'unité nationale, tandis que la Russie insiste pour que la décision doit être adoptée par le peuple syrien.