START-2 aurait pu changer de manière radicale tout le processus de désarmement nucléaire et de son contrôle. Des années de débats ont précédé sa ratification. Mais à cause du fameux système de défense antimissile des Etats-Unis il n’a jamais pris forme, même juridique. En 2002, sous l’administration de Bush-junior, les Etats-Unis se sont retirés du Traité de 1972 sur la Défense anti-missiles. Moscou a renoncé définitivement au Traité Start-2, qui perdait tout sens sans le Traité sur la Défense anti-missiles.
START-2 était utile. Il permettait de poursuivre le dialogue et de clarifier les positions des parties, rappelle le directeur adjoint de l’Institut russe des Etats-Unis et du Canada Pavel Zolotarev.
« START-2 a été enterré par la décision des Etats-Unis de se retirer du Traité sur la Défense anti-missiles de 1972. Nous avons obtenu par la suite le Traité sur la réduction des potentiels stratégiques offensifs. Le principal, c’est que finalement nous avons conclu le traité START-3, toujours en vigueur. Il est, sans doute, logique d’affirmer que l’élaboration de START-2, qui n’a pas été appliqué, avait constitué la base du Traité en vigueur ».
L’abandon de START-2 ne signifiait pas, il est vrai, que le processus de contrôle des armements s’était arrêté. Comme on le sait après START-2 les parties on conclu encore deux traités : sur la limitation des potentiels stratégiques offensifs de 2002 et START-3 en 2010, sous la houlette des présidents Medvedev et Obama.
Voici ce que dit l’expert pour les armements à MGIMO russe Mikhaïl Troïtski.
« On peut entendre la position russe officielle, consistant en ce que START-3 sera, probablement, le dernier traité bilatéral sur le contrôle des armements stratégiques offensifs. La Russie envisage un nouveau traité dans un format pluripartite, ayant en vue, sans doute, la nécessité d’engager dans le processus les alliés des Etats-Unis pour l’OTAN – la France et la Grande-Bretagne. Il y a encore « l’énigme » de la Chine, qui ne dit pratiquement rien sur sa stratégie nucléaire, ni sur la quantité de ses vecteurs stratégiques ».
Les médias russes publient déjà des informations au sujet de l’intention de Moscou de trouver une solution pour parer au nouveau système de défense antimissile, créé par les Etats-Unis en Europe et de concevoir de nouveaux types d’ogives nucléaires et de leurs vecteur. /L