Les parties ont conclu un accord-cadre en vertu duquel les deux premiers sous-marins seront livrés en Chine depuis la Russie, et les deux autres assemblés par les chantiers navals chinois avec l’aide des constructeurs russes. Lors de cet assemblage, la part des composantes chinoises devrait atteindre 30%.
Il s’agit du troisième contrat d’achat des sous-marins passé avec la Chine après la désintégration de l’URSS. Dans les années 1990, la Chine avait déjà acheté une série de sous-marins à propulsion diesel-électrique des projets 877 et 636, et dans les années 2000 - 8 sous-marins du projet 636. Tous ces navires sont actuellement utilisés dans la marine chinoise. Les bâtiments chinois 041 (Yuan) et les navires modernisés du projet 039B3 (Yuan II) ont été conçus sur la base de ces projets.
Les experts américains ont évoqué à plusieurs reprises les progrès réalisés par la Chine dans la construction de sous-marins à propusion diesel-électrique, notamment en matière de technologies de réduction du bruit. De nouvelles technologies chinoises seront utilisées sur les navires construits par la Russie pour la le compte de la marine chinoise. Par exemple, des centrales électriques, indépendantes de l’air extérieur, et conçues sur la base des moteurs Stirling.
Les tensions croissantes aux confins maritimes de la Chine forcent le gouvernement de la RPC à accélérer l’édification de sa flotte en faisant appel aux acquis de l’étranger. Les navires du projet 1650, version d’exportation du sous-marin du projet 677 Lada, représentent une nouvelle génération de navires de guerre. Ce navire a subi tellement de modernisations en comparaison avec les projets 877 et 636 que cela a même provoqué certaines difficultés lors des tests du premier navire du projet – le B585 Saint-Pétersbourg. Il a été mis en service en 2010. Ce navire dispose d'un système de propulsion améliorée, de nouvelles batteries et des systèmes modernes de contrôle et de détection.
La participation à la construction des deux sous-marins permettra aux experts chinois d’avoir un nouvel accès aux dernières technologies des sous-marins russes. Si la première expérience s’avère positive, il est possible qu’un nouveau programme de fabrication conjointe des sous-marins de ce projet soit lancé avec la RPC.
Le plus probablement, ce contrat pour la livraison de navires sera conclu dans les années 2014-2015. Selon les experts, sa valeur pourrait atteindre 2 milliards de dollars. Ce nouveau contrat pourrait accélérer le processus de renaissance de la coopération militaro-technique entre la Russie et la Chine.T