A la présidentielle du 4 mars, Vladimir Poutine a recueilli plus de 63 % des voix, loin devant ses adversaires. Et le soir même il s’est adressé à ses partisans.
« Je tiens à remercier tous les citoyens de Russie ayant pris part à l’élection présidentielle. Ma reconnaissance particulière va à tous ceux, ici présents à Moscou, à ceux qui nous soutiennent dans chaque contrée de notre immense Patrie. Merci à tous ceux qui ont dit « oui » à la grande Russie. Je vous ai demandé un jour « est-ce que nous allons gagner ? » (sur fond de cris) – « Oui ! »
M. Poutine a présenté les points essentiels de son futur programme dans ses articles électoraux. Il a mis l’accent sur la diversification de l’économie, la croissance des investissements et l’encouragement de l’initiative privée.
En politique extérieure le président accorde la priorité à l’intégration eurasiatique. Le début du troisième mandat présidentiel a été marqué par des événements tragiques. En juillet, il s’est rendu à deux reprises dans le sud du pays dans les régions sinistrées à la suite des grandes crues causées par les intempéries, notamment à Krymsk.
L’année 2012 a été une étape dans la lutte anti-corruption. En novembre M. Poutine a déclaré que l’arbitraire et la corruption des fonctionnaires freinaient le développement des rapports fonciers, et en conséquence l’essor du pays. Des enquêtes ont été initiées dans les holdings Rosoboronservice et Rosagroliesing. Le président russe a confirmé qu’il ne s’agissait pas d’une campagne passagère.
A la fin de l’année, les Etats-Unis adopte le fameux Acte Magnitski. Les membres du Congrès américain veulent interdire d’entrée aux Etats-Unis les Russes indésirables. Le prétexte est formulé simplement : ces personnes violent les droits de l’Homme et ont une attitude malveillante envers les Etats-Unis. Voici ce que M. Poutine a dit à ce propos.
« Lorsque des crimes sont commis contre des enfants russes la Justice américaine ne réagit pas. Les représentants russes ne sont pratiquement pas admis à ces procès, même à titre d’observateurs. Récemment le Département d’Etat américain et le MAE de Russie ont conclu un accord sur les mesures à prendre par les représentants russes dans les situations de conflit. En réalité il s’est avéré que cette sphère d’activités relevait de la compétence des Etats. A quoi un tel accord peut-il donc servir ? Tout simplement on cherche à nous berner ».
Depuis mai 2012 M. Poutine, déjà président, a effectué 11 voyages à l’étrangers, y compris au sommet du G20 au Mexique, a visité la Chine, l’Inde, l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, le Turkménistan, le Tadjikistan et d’autres pays. En juin il a inauguré le sommet économique international de Saint-Pétersbourg, et en septembre – le sommet d’APEC de Vladivostok. Telle a été la première année du troisième mandat présidentiel de M. Poutine. T
