Téhéran n'autorisera les inspecteurs de l'AIEA à se rendre sur la base militaire de Parchin, soupçonnée d'accueillir des travaux liés au programme nucléaire iranien, que lorsque la République islamique sera à l'abri des menaces émanant des puissances extra-régionales, a annoncé le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Hassan Qashqavi.
"Téhéran pourrait permettre des inspections sur son site de Parchin à condition que les menaces créées par les puissances extra-régionales s'estompent", a déclaré le vice-ministre cité par l'agence iranienne ILNA. Le diplomate n'a pas précisé de quelles menaces il était question. Selon l'agence, il pouvait s'agir de frappes aériennes israéliennes dirigées contre les sites nucléaires iraniens ou de nouvelles sanctions décrétées par l'Occident.
Fin août, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a publié un rapport accusant l'Iran d'avoir effectué à Parchin des travaux visant à faire disparaître les traces des expériences liées à la production d'armes nucléaires. L'AIEA estime que ces travaux pourraient empêcher les inspecteurs de comprendre la nature des activités menées sur le site.
L'Iran affirme pour sa part que la base de Parchin est strictement militaire, qu'elle est sans aucun rapport avec le programme nucléaire et qu'elle ne figure donc pas sur la liste des sites inspectés par l'AIEA.
"Le nucléaire iranien est parfaitement transparent et il se développe conformément aux règlements internationaux", a indiqué M. Qashqavi, invitant les pays occidentaux à prendre en compte ce facteur et à "reconnaître le droit de l'Iran à l'enrichissement d'uranium".
Les Etats-Unis et d'autres pays, dont Israël, reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert du programme nucléaire qu'il prétend réaliser à des fins pacifiques. Téhéran reconnaît enrichir de l'uranium à 20%, mais affirme que ses activités nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité.
L'Iran autorisera l'inspection de Parchin, mais sous conditions
18:47 27.12.2012 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
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Téhéran n'autorisera les inspecteurs de l'AIEA à se rendre sur la base militaire de Parchin, soupçonnée d'accueillir des travaux liés au programme nucléaire iranien, que lorsque la République islamique sera à l'abri des menaces émanant des puissances extra-régionales, a annoncé le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Hassan Qashqavi.