Cette année Moscou s’est dotée du musée de la Guerre nationale de 1812. Il y a un siècle, à l’occasion de la célébration par la Russie du centenaire de la victoire remportée sur Napoléon, une exposition consacrée à cette date s’est ouverte dans la capitale. On pouvait y voir les pièces de musée évoquant cette guerre. Et sur cette base on prévoyait organiser un musée, a confié à La Voix de la Russie Alexéï Lévykine, directeur du Musée historique de Moscou.
« Le premier pas a été accompli, mais ensuite la Première guerre mondiale a éclaté suivie de la révolution de 1917. Par la suite, ce projet n’a intéressé personne, d’autant plus que la Deuxième guerre mondiale a commencé. Et l’idée a semblé disparaître ».
Mais l’histoire déteste les lacunes. La guerre contre Napoléon est un événement d’envergure non seulement pour la Russie, mais pour l’Europe entière, elle est digne de notre mémoire. C’est pourquoi, au centre de Moscou, dans la cour intérieure du Musée historique, un espace spécial a été aménagé pour le nouveau musée qui abrite les uniformes et les armes de l’armée russe, les pièces de l’église de campagne de l’empereur Alexandre I, les objets personnels du commandant en chef de l’armée russe, le maréchal Koutouzov. Et à côté, les canons français, la cuisine ambulante française, le traîneau qui, selon la légende, a ramené Napoléon de Russie.
En Russie il existe une tradition : reconstituer au mois de septembre la célèbre bataille de Borodino (bataille de la Moskova). Cette année, quelque 700 « soldats étrangers » y ont pris part. Ce sont les membres de clubs d'histoire. Il y a 200 ans la Russie combattait l’Europe entière, ou presque. Un orchestre militaire français a eu l’honneur d’exécuter l’ouverture solennelle de Tchaïkovski «1812 ».
La France et d’autres pays ont organisé diverses manifestations culturelles à l’occasion de cet anniversaire. T