Brahimi apporte à Damas la feuille de route du règlement syrien

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L’envoyé spécial de l’ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi mène des pourparlers à Damas avec le président Bachar al-Assad et les représentants de l’opposition. Il est arrivé la veille en voiture depuis le Liban, vu l’insécurité régnant aux abords de l’aéroport de la capitale syrienne. Les échanges de tirs entre les troupes gouvernementales et les rebelles sont incessants.

M. Brahimi a apporté à Damas la feuille de route de règlement du conflit syrien. Le plan a été préparé sur la base des décisions prises le 30 juin à Genève par des diplomates de la Russie, des Etats-Unis, de la Chine, des pays européens et arabes, ainsi que par des représentants des organisations internationales. Ils proposent aux Syriens de former un gouvernement de transition, comprenant à la fois des représentants du pouvoir et de l’opposition. Ce gouvernement aura pour mission d’organiser des élections législatives et présidentielles.

La tâche de M. Brahimi est beaucoup plus ardue que celle de son prédécesseur Kofi Annan. Depuis la confrontation entre le pouvoir et l’opposition s’est durcie et a dégénérée en guerre civile. Notamment, en raison de l’aide octroyée aux rebelles armés. Ces derniers reçoivent des armes et bénéficient de l’aide d’instructeurs et de groupes de mercenaires bien entraînés, a noté Boris Dolgov, expert de l’Institut de l’Orient auprès de l’Académie des sciences de Russie.:

« La tenue de pourparlers à Damas est un pas vers un règlement. Mais il faut parler avant tout des facteurs exerçant un impact sur la situation en Syrie, comme le soutien aux groupes radicaux armés. Tant que ce facteur agira, la situation restera inchangée. Mais, bien entendu, les négociations, notamment les pourparlers Brahimi-Assad, sont une chose positive ».

Les partenaires occidentaux de la Russie ont renforcé leur pression sur elle et proposé de persuader Bachar al-Assad de démissionner. Ce que Moscou ne fera pas, a déclaré le ministre des AE Sergueï Lavrov dans une interview à la chaîne de télévision Russia Today :

« Nous n’avons pas pour rôle de remplacer les régimes en place. Certains leaders régionaux nous proposent de suggérer au président Assad de partir. Nous lui offrirons l’asile, disent-ils. Ma réponse est simple : que ceux qui ont émis cette proposition s’adressent directement au président al-Assad. Pourquoi vouloir nous utiliser comme médiateurs ».

Précédemment M. Lavrov a annoncé que M. Brahimi était attendu prochainement en Russie. Ce sera sa première visite en qualité d’’envoyé spécial pour la Syrie. On s’attend à une concertation des positions, compte tenu des pourparlers de Damas et de la série de rencontres entre les diplomates russes et les représentants de l’opposition syrienne à Moscou. T

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