Le Ka-62 est la version civile de l'hélicoptère de transport militaire Ka-60. Il a été conçu par le bureau d'études Kamov à la fin des années 1980. Mais après l'effondrement de l'URSS, les travaux de développement de ce nouveau modèle ont été interrompus à cause du manque de financement. À l'heure actuelle, la production de 100 exemplaires du Ka-62 est incluse dans la loi de programmation militaire de la Russie jusqu'à 2020.
Le modèle militaire Ka-60 et sa version civile Ka-62 ont une masse au décollage de 6.5 tonnes et peuvent transporter jusqu’à 15 personnes. Le Ka-60 est équipé de systèmes qui redoublent sa fiabilité. Les pales de son rotor sont résistantes aux balles des armes légères et le constructeur a pris des mesures pour réduire sa signature radar et thermique.
Le bureau Kamov envisage également de construire une version embarquée sur la base de l’hélicoptère Ka-60. Cet appareil sera deux fois plus léger que le Ka-27, modèle exporté actuellement par la Russie et utilisé par la marine russe. Le rayon d’action du Ka-60 peut atteindre 770 km pour une vitesse de 300 km/h et embarquer 14 commandos armés ou 2,8 tonnes de fret.
A la différence de son analogue militaire, le fuselage du Ka-62 a été redessiné et son avionique a été refaite. L’appareil est équipé d’un moteur Turbomeca Ardiden 3G de fabrication française. Le premier contrat de fourniture à la Russie de 40 moteurs de cette version à partir de 2014 est déjà signé.
Selon le constructeur, le Ka-62 devrait effectuer son premier vol en août 2013, et dès 2015, l’hélicoptère pourrait être fabriqué en série. Le Ka-62 appartient à la même catégorie qu’un autre hélicoptère très prometteur, l’EC 175/Z-15, développé par Eurocopter et la société chinoise de construction d’hélicoptères Avicopter. Tout comme son concurrent russe, l’hélicoptère chinois sera équipé d’un moteur étranger, le moteur américano-canadien Pratt & Whitney Canada PT6C-67E.
Le bureau Kamov a annoncé au départ que seule la version civile de l’hélicoptère serait équipée de moteurs français, mais récemment, il n’a pas exclu que la version militaire Ka-60 puisse être également dotée d’un moteur français. La Russie a certes développé son propre moteur RD-600V pour les modèles Ka-60 et Ka-62, mais ses tests ne seront pas terminés avant la fin de l’année prochaine.
La Chine reste pour l’instant le marché principal d’exportation pour la société Vertolety Rossii. Elle exporte vers la RPC des hélicoptères de transport moyen Mi-17 et dans une quantité moindre, les Ka-32 dans leur version de lutte contre les incendies, les hélicoptères militaires embarqués Ka-27 et Ka-31, et les hélicoptères de transport lourd Mi-26. Toutes ces machines sont attrayantes pour les différentes structures publiques chinoises, mais principalement pour l’armée. Les entreprises privées, la police et les services de secours des villes pourraient être intéressés par des hélicoptères plus petits, de la taille du Ka-62. Ainsi, la police chinoise projette d’élargir sa flotte d’hélicoptères de 200 appareils. Selon Eurocopter, le nombre d’hélicoptères civils devrait augmenter à 500 d’ici à 2015 en Chine. De toute évidence, la Russie va promouvoir le Ka-62 dans ce pays. T