Michael Bloomberg, le maire de New York, est déjà devenu le visage de cette nouvelle campagne contre le port d’armes. Son combat pour restreindre le droit des Américains de porter une arme à feu ne date pas d’hier. Vendredi, il a appelé Barack Obama de mettre fin à la violence. Lundi matin il a présenté une liste de mesures concrètes.
« Premièrement, le Congrès doit adopter la loi relative aux vérifications auxquelles doivent être soumis les acheteurs d’armes. Celle loi va enfin combler les lacunes qui font que presque 40 % des armes aux Etats-Unis sont vendus sans que l’acheteur soit soumis à des vérifications. Ce texte va, par ailleurs, obliger les Etats et le gouvernement fédéral d’envoyer les informations sur les personnes mentalement malades et les personnes ayant tendance à l’agressivité à une base nationale de données. Deuxièmement, il est temps d’interdire les armes d’assaut. Une interdiction semblable a existé jusqu’en 2004. Il est l’heure d’y revenir. En outre, le Congrès doit interdire les chargeurs de grande capacité. Enfin, il faut pénaliser tout transport d’armes ».
Michael Bloomberg a cité des chiffres qui donnent le froid dans le dos. Selon le maire de New York, chaque jour 34 personnes décèdent par balle aux Etats-Unis. C'est-à-dire que 48 000 personnes pourraient mourir au cours des quatre années de présidence de Barack Obama, a fait remarquer Michael Bloomberg. Le chef de l’Etat et les membres du Congrès peuvent encore sauver ces vies.
Quant au président, il s’est jusqu’ici abstenu de faire des pas concrets pour resserrer le contrôle des armes au pays. Il a préféré ne pas y toucher car les risques politiques sont trop importants le lobby des armes étant l’un des plus puissants aux Etats-Unis. Mais maintenant, après sa réélection, Obama va peut-être se résoudre à aller à l’encontre des marchands d’armes et des Républicains. /L