Sedov : après les Samoa, cap sur les Philippines

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Le voilier russe Sedov a quitté les îles Samoa et a mis le cap sur Manille, la capitale des Philippines. Il vient de traverser le 180ème méridien qui divise la Terre en hémisphère Est et hémisphère Ouest.

Mais c’est en approchant les îles Samoa que l’équipe du voilier a remis les pendules à l’heure. En 2011 les Samoa ont décidé de passer à l’heure de l’hémisphère Est afin de développer davantage ses relations commerciales avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Le commandant du Sedov, Nikolai Zortchenko, a donc décidé de faire « un saut vers le futur » pour être à l’heure des Samoa.

« La Terre est divisée en 24 fuseaux horaire. Chaque 15° vous vous retrouver dans un autre fuseau. Nous allons à l’ouest et retardons donc nos montres d’une heure. A force de le faire tout le temps, nous sommes maintenant en décalage de 24 heures. Mais nous ne sommes pas les premiers : la première expédition de Magellan autour du globe est arrivée avec 24 heures de retard à leur destination finale. A l’époque ils ont tout vérifié plusieurs fois et n’ont pas trouvé d’erreur mais ont compris que ce retard était dû à ce qu’ils avaient tourné autour du globe. C’est alors que la Terre a été divisée en parallèles et en méridiens ».

Mikhaïl Kamynine, un Moscovite qui s’était retrouvé à bord du Sedov en tant que touriste-élève grâce aux émissions de La Voix de la Russie, était lui aussi témoin de ce « saut vers le futur ». Mikhaïl dit d’avoir eu la chance incroyable de voyager à bord de ce voilier légendaire, de faire ce voyage et de pouvoir visiter toutes ces îles perdues dans le Pacifique. Il se souviendra certainement de l’étape la plus chaude (au sens propre du terme) de ce voyage.

« Il faisait très chaud et humide tout le temps. Dès le matin il faisait plus 30 °C ! Dans la journée il faisait encore plus chaud. Nous étions tous fatigués de cette chaleur. Mais en gros le temps était bon : malgré la mer calme il y a eu plusieurs branle-bas pour forcer les voiles et mon ami et moi, nous y avons participé aussi. Mais on a beaucoup utilisé le moteur du navire. On a eu trois averses mais qui ont passé sans laisser de traces. On aurait été content de se rafraîchir sous la pluie, mais celle-ci n’apportait pas de fraîcheur parce que l’eau de la mer et l’eau de la pluie étaient à 30 °C. La climatisation du navire était notre seul secours ».

Le Sedov a mouillé à Apia pendant deux jours seulement pour s’approvisionner. Mais l’équipe était quand-même ravie d’accueillir à bord les habitants et les touristes souhaitant visiter le voilier tout en profitant de cette halte pour admirer les paysages des Samoa : lagunes et plages, canyons et chutes d’eau vertigineuses – que de bons souvenirs avant de reprendre le large. /L

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