La cérémonie de remise du Prix Nobel de la paix à l’UE à Oslo a réjoui les politiciens du continent alors que les citoyens font de moins en moins confiance à leurs représentants aux institutions européennes.
Plusieurs médias se montrent plutôt pessimistes en s’appuyant sur les résultats du récent sondage engagé dans dix pays de l’UE par le Fonds allemand des problèmes de l’avenir siégeant à Hambourg.
Les journalistes ont évoqué la déclaration du Premier ministre britannique l’eurosceptique David Cameron ayant dit que Bruxelles vivait ans un espace « parallèle » aux citoyens. Le chef du secteur des problèmes de l’intégration de l’Institut d’économie mondiale et de relations internationales Serguei Outkine est plus optimiste :
« C’est une tendance à court terme, dirai-je. C’est comme si nous mesurons la température de l’air dans la rue. Si nous le faisons pour ainsi dire en été et décidons qu’elle sera la même pendant toute l’année, nous adaptons notre vie à cette température. Les résultats seront sans doute peu enviables ».
Le directeur scientifique du Fonds des problèmes de l’avenir le professeur Ulrich Reinhardt reconnaît lui aussi une tendance négative dans l’attitude des citoyens envers l’UE et les eurocrates tout en croyant dans l’ensemble en l’avenir de l’Europe unie.
« Cela est parfaitement logique, dit le professeur. Les gens ont l’impression qu’ils vivent d’une crise à une autre et perdent la confiance dans leurs politiciens. Ils se distancent finalement des partis, ne se rendent plus aux urnes. C’est un problème sérieux pour la démocratie en Europe. Or, il ne faut pas sous-estimer les facteurs positifs au sein de l’UE. La graine est tombée sur la terre, il faut arroser la pousse pour qu’elle ne soit pas contrainte d’hiverner dans un sol froid ».
Le prochain sommet doit démontrer ce que les dirigeants de l’UE feront avec cette pousse. /L