Kiev prend toutes les mesures en vue de libérer la journaliste ukrainienne Ankhar Kotchneva, enlevée le 10 octobre dernier près de la ville de Homs, en Syrie, a déclaré mercredi à Kiev le ministère ukrainien des Affaires étrangères.
"L'Ukraine avertit les personnes et les groupes retenant Mme Kotchneva qu'ils répondront de leurs crimes, s'ils exercent des pressions physiques ou autres, susceptibles de porter préjudice à la santé de la journaliste ou provoquer sa mort", a indiqué le ministère.
Citoyenne ukrainienne née d'une mère palestinienne, Ankhar Kotchneva s'est rendue en Syrie dès le début de la crise politique dans ce pays. Travaillant en freelance pour les médias russes, notamment les chaînes de télévision NTV, REN TV et Russia Today ainsi que le site d'actualités Utro.ru, elle a accompagné des journalistes russes et ukrainiens en mission en Syrie. Au moment de sa disparition, annoncée le 12 octobre dernier par une connaissance de la journaliste, Mme Kotchneva ne faisait partie d'aucune équipe de tournage de ces médias. Selon les médias, la journaliste soutient le régime du président Bachar el-Assad et a beaucoup critiqué l'opposition syrienne sur son blog.
La journaliste a affirmé, dans un message vidéo diffusé sur Internet le 28 novembre, qu'elle travaillait pour les services secrets russes.
Une amie de Mme Kotchneva, l'ancienne parlementaire russe Daria Mitina, a déclaré lundi que les ravisseurs menaçaient de tuer la journaliste le 13 décembre, s'ils n'obtenaient pas de rançon.