La réforme de l’armée, appliquée sous l’ancien ministre Anatoli Serdioukov, nécessite des correctifs, estime Sergueï Choïgou, nommé ministre de la Défense début novembre, qui juge erronée la décision de confier à des civils le souci de la santé des soldats.
« Prochainement nous prendrons la décision, en calculant, bien entendu, tous les moyens, de rétablir les compagnies médicales. Il s’agit du premier échelon de l'assistance médicale et du contrôle de la santé au sein des Forces armées ».
L’initiative a été approuvée par Sergueï Ivanov, chef de l'administration présidentielle russe, jadis lui-même ministre de la Défense. D’après lui, les médecins civils ne sont pas prêts à combattre. Son avis est partagé par Viktor Litovkine, rédacteur en chef adjoint de la Revue militaire indépendante.
« Les médecins civils ne peuvent pas travailler dans l’armée, ils sont habitués à exercer dans des établissements de santé fixes. Les médecins civils ne sortiront pas dans le froid, quelque part au Kamtchatka, en Tchoukotka. Parce que ce n’est pas leur devoir. Ils n'iront pas dans les zones de combats. Seuls des militaires ayant prêté serment peuvent et doivent le faire ».
La diminution des effectifs de l’armée russe était l’un des éléments essentiels de la réforme de l’ex-ministre Serdioukov. Le corps des officiers a subi de fortes réductions. Il est vrai que de nombreux officiers envoyés à la retraite ont poursuivi leur service à titre de spécialistes civils. M. Choïgou a jugé cet état de choses incorrect. Il a donc annoncé que beaucoup d'officiers mis à la retraite anticipée seraient réintégrés dans l'armée.
Précédemment on a appris que les changements prévus par Sergueï Choïgou toucheraient aussi les rapports de l’armée et de l’Eglise. Lors d'une rencontre avec le patriarche Cyrille, le ministre a promis de fournir un soutien à l’Eglise. Par la suite la presse a annoncé que le nombre de prêtres dans l’armée serait porté de 240 à près d’un millier. T