Les mandataires représentent pratiquement toutes les couches de la société russe. A partir d’aujourd’hui des contacts réguliers avec eux auront à devenir ceux du pouvoir avec la société jusqu’aux prochaines élections présidentielles.
« C’est une chose que nous n’avons pas pratiqué avant. Je souhaiterais garder ce grand collectif, pour pouvoir nous rencontrer deux fois par an, se mettre à l’heure. Plus de 500 personnes c’est bien sûr beaucoup, ce sont des gens d’opinions différentes, y compris politiques ».
En commentant les affaires anti-corruption retentissantes de ces derniers temps, le président a assuré que la lutte contre ce fléau serait poursuivie. Et pas seulement dans les organes supérieurs du pouvoir, notamment, dans le ministère de la Défense, mais aussi dans la sphère sociale.
« Tous nous sommes des fois irrités par ce qui se passe chez nous, ce que nous voyons. Bien sûr, les coupables doivent purger leur peine en prison, les condamnations sont, d’ailleurs, assez nombreuses. Mais le principal, ce n’est pas la dureté de la punition, mais son imminence. C’est ce que tout juriste vous dira. Nous avons à éradiquer systématiquement la corruption. En somme, dans les conditions d’une économie de transition, lorsque toutes les exigences envers les acteurs du marché, de la sphère sociale ne sont pas formulées, c’est une tâche difficile, mais faisable ».
En dépit du scandale de corruption au ministère de la Défense, le président a exprimé la certitude que sous la direction du nouveau ministre Sergueï Choïgou la réforme de l’armée serait menée à son aboutissement logique. Il a précisé qu’avec les dépenses militaires il fallait faire attention, car elles étaient à la limite du possible.
Parlant de la politique extérieure, M. Poutine s’est dit assuré de ce que les tentatives d’exercer une pression sur la Russie pour assouplir sa position dans les affaires internationales n’avaient pas d’avenir. M. Poutine a évalué les tendances dans la société, y compris la baisse des activités de protestation. Ainsi il a jugé que les Russes souhaitaient des changements, mais ne voulaient pas de révolutions, de destructions et de victimes, auxquelles elles conduisent souvent.
« Nous avons eu assez de révolutions. Nous voyons ce qui se passe dans d’autres pays. Dans certains la transformation est douce, dans d’autres les révolutions provoquent la ruine de l’économie et de la sphère sociale et la mort des gens. La plupart des citoyens de notre pays sont inquiets à ce sujet, je voyage beaucoup dans les régions et perçois l’état d’esprit des citoyens ». /L