L’Estonie n’a pas autorisé Nord Stream à mener une expertise écologique

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Le gouvernement estonien a refusé à l’opérateur du gazoduc Nord Stream de mener une expertise écologique dans sa zone maritime. Elle est indispensable pour poser deux nouveaux tronçons du gazoduc. La demande a été soumise à la partie estonienne dès le mois d'août. Tallinn a soupesé tous les pour et les contre et a pris une décision définitive, mais économiquement mal réfléchie.

Le Cabinet des ministres d’Estonie a expliqué son refus par le souci de protection de l’environnement et surtout, des ressources nationales du pays. La ministre de l’Environnement, par exemple, a noté que lors de l’expertise écologique du fond marin la compagnie Nord Stream pourrait obtenir des renseignements sur les minerais et les possibilités de leur exploitation, dont Tallinn ne sait encore rien. Ce qui est inadmissible, selon la ministre. « Je rappelle que le pays s’opposait dès le début, déjà en 2007, à la construction du gazoduc et appelait tous les autres pays baltes à suivre son exemple »,a noté Sergueï Rekeda, expert au Centre de l’information et de l’analyse s’occupant de l’étude des processus politiques et sociaux dans l’espace postsoviétique.

« Même en mettant entre parenthèses les divergences politiques entre la Russie et l’Estonie, reste encore un problème important. Une telle décision de l’Estonie contredit les intérêts d’autres pays de l’UE, qui comptent sur cette source de livraison du gaz naturel. Je ne peux pas dire à quel point la décision du gouvernement va concourir à la protection de l’environnement, mais elle va quand même accroître le coût du projet ».

D’après l’expert, il est fort probable que l’Estonie ait des consultations avec l’UE. C’est l’unique circonstance de nature à infléchir la décision de Tallinn. D’ailleurs, l’opérateur de Nord Stream n’a pas nécessairement besoin du permis de l’Estonie, dit le docteur ès sciences économiques Khanon Barabaner.

« La réalisation de ce projet a de toute façon commencé. Le refus de l'Estonie a fait qu’elle n’a pas obtenu de sérieux investissements qu’elle pouvait recevoir en cas de participation à ce projet ».

On peut poser le gazoduc à travers la zone économique en mer de la Finlande. Le relief du fond marin y est moins convenable pour poser des conduites, mais cela est néanmoins possible.

La BP britannique va participer à la construction du troisième et du quatrième fils du gazoduc. Une nouvelle compagnie, qui doit être créée au début de la nouvelle année, sera chargée de l’étude du projet. On prévoit de signer le protocole d’accord au plus tôt en décembre 2013. /L

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