Moscou n'essaie pas d'empêcher la Turquie d'exercer son droit de légitime défense, a déclaré mardi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à l'issue d'une réunion ministérielle du Conseil Russie-Otan à Bruxelles.
"Nous ne protestons pas, nous n'essayons même pas d'empêcher la Turquie d'exercer son droit selon l'article 5 du Traité de Washington. Nous disons seulement qu'il est inutile d'exagérer les menaces", a déclaré le ministre.
Membre de l'Otan, la Turquie a officiellement demandé à l'Alliance le 21 novembre dernier de lui fournir des missiles sol-air Patriot pour protéger sa frontière longue de 900 km avec la Syrie. Les chefs de diplomatie des 28 pays membres de l'Alliance ont promis d'examiner en priorité cette demande. En cas de décision positive, le déploiement des missiles prendra plusieurs semaines au maximum. Le secrétaire général de l'Alliance Anders Fogh Rasmussen a toutefois affirmé qu'il s'agissait d'un déploiement purement défensif.
Lors de sa visite à Istanbul lundi, le président russe Vladimir Poutine a averti que le déploiement des missiles Patriot à la frontière entre la Turquie et la Syrie ne ferait qu'aggraver la situation.
