Les munitions devraient être détruites grâce à des technologies de l’OTAN, mais avec l’argent de la Russie, apprend la presse. D’ici à la fin de l’année les parties comptent visiter une usine de recyclage des munitions à Yahsihan turque, étudier ensuite le format optimal de l’interaction et élaborer un accord entre la Russie et l’Alliance.
En Russie la majeure partie des munitions est désamorcée par les militaires eux-mêmes. L’OTAN possède des technologies et du matériel permettant de réduire le nombre d’incidents lors du recyclage des obus. L’Alliance dispose de technologies intéressantes de recyclage des armes à explosifs liquides, plastiques, à sous-munitions, à effet cumulatif. Pour l’OTAN l’accord avec la Russie serait une occasion d’affermir les relations après une série de divergences concernant nombre de questions internationales clés. Mais d’abord, il faut bien soupeser les « pour » et les « contre », considère Viktor Litovkine, rédacteur à la revue Nezavissimoïe voïennoïe obozrenie (Aperçu militaire indépendant).
« Il faut voir comment ce travail est organisé là-bas et comparer avec les technologies russes. Si nous ne voyons rien de bon, nous nous baserons sur nos propres technologies. Il s'agit de l’analyse et de l’étude des possibilités de part et d’autre».
A la fin de 2011 la Russie a adopté un nouveau programme fédéral ciblé de recyclage industriel des munitions jusqu’à 2020, financé à hauteur de 39 milliards de roubles, soit environ 1 milliard 200 millions de dollars.
Actuellement 10 % seulement des munitions périmées sont utilisés par des usines spéciales, le reste étant détruit par les militaires eux-mêmes. Sans doute, il faut perfectionner la branche, d’autre part, les ententes avec l’OTAN pourraient avoir l'effet contraire, remarque le rédacteur en chef de la revue Natsionalnaïa oborona (Défense nationale) Igor Korotchenko.
« Pour le moment ce ne sont que les intentions. L’expérience de l’OTAN dans cette sphère concerne principalement les armes équipant les pays membres de l’Alliance. Nos munitions sont recyclées suivant une technologie un peu différente. Il faudra donc étudier à quel point les technologies de l’OTAN nous conviennent. Et voir si les intérêts des entreprises nationales spécialisées dans le recyclage ne seront pas lésés ».
La coopération avec l’OTAN semble tout de même intéressante pour la Russie qui doit chaque année recycler 2 millions de tonnes de munitions et qui n’en détruit qu’un tiers. Et les méthodes de recyclage demandent à être perfectionnées.
Les pourparlers avec la participation du vice-Premier ministre de Russie Dmitri Rogozine sont menés depuis déjà quelques mois. Le plan de travail conjoint sera discuté au niveau des ministres au début de 2013. T