Les autorités palestiniennes veillent à ce que ni les médecins légistes russes ni leurs collègues suisses et français arrivés en Cisjordanie pour prendre part à l'exhumation de la dépouille de Yasser Arafat n'entretiennent de contacts avec les journalistes, a annoncé lundi à RIA Novosti une source proche de la délégation russe.
"La partie palestinienne s'oppose à toute tentative des médias visant à interviewer les experts", a indiqué la source.
Selon l'interlocuteur de l'agence, les trois Russes arrivés la veille à Ramallah sont constamment accompagnés par un représentant palestinien qui les empêche de s'entretenir avec la presse.
L'exhumation du corps d'Arafat et le prélèvement d'échantillons pour l'analyse sont prévus mardi. Les autorités palestiniennes préfèrent ne révéler ni le type des expertises envisagées ni la date de la publication des résultats.
Si les experts russes et suisses travaillent à Ramallah à l'invitation des autorités palestiniennes, leurs collègues français œuvrent dans le cadre de la procédure pénale engagée en France sur l'initiative de la veuve du "raïs" Souha Arafat.
"Les spécialistes russes effectueront le même travail que leurs collègues suisses et français. Pour nous, l'essentiel est d'établir la cause réelle du décès de Yasser Arafat", a déclaré Alexandre Roudakov, chef de la mission diplomatique russe auprès de l'Autorité palestinienne.
Une fois les échantillons prélevés, la dépouille de Yasser Arafat sera enterrée de nouveau avec les honneurs militaires au mausolée situé dans l'enceinte de la résidence officielle du président palestinien, la Mouqata.
Yasser Arafat est décédé le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire en banlieue parisienne. L'enquête portant sur les causes de sa mort a été ouverte en août 2012 suite à la diffusion d'informations sur la découverte de polonium-210 dans des effets personnels du défunt.