La liste Magnitski : une ingérence américaine... de plus

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Le sénat des États-Unis n'a pas choisi la date du vote sur la prétendue « liste Magnitski ». La raison officielle : il y a trop de documents pour un examen. Cependant, à l'intérieur du sénat, il y a des divergences au sujet d'une série de formules du document.

La Russie déclare qu'en cas d'approbation de la liste, des mesures de rétorsion non moins dures suivront. Cela a été en particulier déclaré au cours de la rencontre entre le chef russe le Ministère des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton.

Les négociations entre Lavrov et Clinton à Phnom Penh, en marge du sommet de l’АSEAN, avaient une importance particulière. Non seulement parce que cette rencontre était la première après la réélection du président Obama mais aussi parce que l'année prochaine, Hillary Clinton quitte le poste du secrétaire d'État américain. Dans ces conditions, la Russie et les États-Unis devraient concerter leurs positions sur les aspects clés de la problématique bilatérale et internationale. Les ministres ont confirmé l'intention de développer les relations entre Moscou et Washington et ils ont noté un progrès dans plusieurs sphères, en premier lieu - économique et financière. Les problèmes dans les relations restent les mêmes, ce sont l'ABM, l'adoption des enfants, et certains axes des relations internationales, y compris la question syrienne. La prétendue « liste Magnitski » a été examinée aussi lors des entretiens entre Lavrov et Clinton, bien que dans un plus petit degré, a avoué le ministre russe aux journalistes :

« Ce sujet est présent depuis longtemps sur l'ordre du jour bilatéral. Hillary Clinton sait que nous répondrons adéquatement ».

En effet, auparavant, « la liste Magnitski » a été approuvée par la chambre basse du Congrès des États-Unis. De plus, le document était proposé pour un vote de concert avec un projet de loi à la clef sur la suppression de l’amendement Jackson-Vanik. Cet amendement discriminatoire empêcherait l'établissement de relations commerciales normales entre la Russie et les États-Unis. Et depuis l’entrée de la Russie à l’OMC, il limiterait, en premier lieu, les opportunités pour le commerce américain. Néanmoins, dans la Chambre basse, on a préféré de nouveau les considérations politiques aux intérêts de l'économie et on a réuni les deux projets de loi. Plusieurs congressistes, y compris l’ex-candidat à la présidence Ron Paul, ont critiqué cette décision. Il a indiqué que l'approbation de « la liste Magnitski » était une ingérence grossière dans les affaires intérieures de la Russie, qui amènera seulement à une altération des rapports entre les pays.

À Moscou, on parlait la semaine dernière de l’extrême politisation du processus de l'établissement « des relations commerciales normales ». Le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie Nikolaï Patrouchev a déclaré que les États-Unis tentaient de résoudre leurs problèmes intérieurs aux frais d'autres pays. Mais les actions de la partie américaine ne présentent pas une menace pour la Russie, a remarqué Patrouchev :

« La liste Magnitski », si elle est acceptée, ne présentera pas de menace pour notre économie, pour sa sécurité non plus. Mais je peux dire que, si on accepte cette liste, nous trouverons bien une réponse ».

Les États-Unis suppriment l’amendement Jackson-Vanik pour eux-mêmes, c'est plus avantageux pour eux. Surtout les problèmes intérieurs les obligent à accepter « la liste Magnitski », indique Patrouchev.

À Moscou, on a déclaré plus d'une fois que la création d’une liste analogue pour les citoyens des États-Unis impliqués dans la violation des droits de l'homme pouvait devenir une contre-mesure en cas de l'acceptation du projet de loi.

Les experts remarquent que tout le processus de la coordination de « l'Acte Magnitski » est privé en général de sens. En effet, le département d'État américain peut - et il se sert activement de ce droit - tranquillement refuser l'entrée dans le pays aux personnalités indésirables et  faire cela, sans en expliquer les raisons. Cela peut concerner les personnes mentionnées dans la prétendue « liste Magnitski ». À Moscou, entre-temps, se prolonge l'éclaircissement de toutes les circonstances de la mort de Sergueï Magnitski. D’après la conclusion officielle des juges d’instruction, il est décédé dans la maison d'arrêt de Butyrka faute d’avoir reçu à temps une assistance médicale. Le procès de l'ancien adjoint du chef de la maison d'arrêt Dmitry Kratov se poursuit actuellement. Dans le Conseil renouvelé des droits de l'Homme auprès du président de la Fédération de Russie, le groupe de travail sur l'affaire Magnitski est toujours présent. /L

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