Le fameux personnage de Boris Akounine est de nouveau en action. Dans le nouveau roman de la série « Eraste Fandorine » le héros mène une enquête à Bakou en Azerbaïdjan à la veille de la Première Guerre mondiale.
Le premier livre de la série, Azazel, est paru en 1998 est devenu très vite un succès non seulement en Russie mais aussi à l’étranger. Aujourd’hui les aventures de Fandorine sont traduites en plus de trente langues ! Le nouveau livre est déjà le quatorzième de la série qui va en compter seize au total. Boris Akounine a parlé à La Voix de la Russie de son nouveau roman.
« L’action se déroule en 1914 à Bakou. Il y a des révolutionnaires, des bandits, des belles femmes orientales. J’ai eu plusieurs raisons de choisir Bakou. Déjà mon pseudonyme – B. Akounine – qui fait presque Bakou. Puis, je voulais toujours visiter cette ville qu’on appelle la ville la plus orientale d’Europe ou la ville la plus européenne d’Asie. J’y suis allé il y a un an pour visiter, récolter des données, travailler dans les archives. Je dois dire que j’ai été intrigué par cette ville. On sent qu’il y a une couche culturelle très riche, une histoire, une énergie. Et puis, tout ce qui s’est passé à Bakou pendant la Première Guerre mondiale – le boom pétrolier, la crise pétrolière, l’argent fou des nouveaux riches qui s’est déversé sur la ville et est resté dans son architecture – tout cela ressemble très fortement à ce que nous vivons aujourd’hui en Russie. D’énormes fortunes pétrolières, le luxe tape-à-l’œil, la corruption, la criminalité. Bref, un lieu d’action très pittoresque et haut en couleurs ».
Dans le premier livre de la série Fandorine est très jeune et assez naïf. Mais le personnage évolue au fil des romans.
« Dans ce livre Eraste Fandorine a déjà 58 ans. A la différence, par exemple, de James Bond ou d’Hercules Poirot, ce personnage évolue. Il devient plus expérimenté, il commence à vieillir, son for intérieur évolue : il découvre des choses nouvelles, il se sépare de certaines choses. Pour moi cette série, ce n’est pas une simple série de romans d’aventure mais aussi une histoire d’un homme qui traverse différents âges de sa vie ».
Le nouveau roman va paraître sur quatre supports à la fois, poursuit Boris Akounine.
« Outre la version papier, il y a des versions électroniques : en texte simple et en texte et dessins qui est le résultat d’un énorme travail – on a choisi des photos, les lithographies et les cartes, les coupures de presse qui permettent au lecteur de faire connaissance avec Bakou de 1914. Il y a par ailleurs un livre audio où le texte est lu par le magnifique acteur Sergueï Tchonichvili. Tout cela reflète mes propres goûts parce que j’ai appris à aimer les livres électroniques et audio ».
Irina Bogate, directrice de la maison d’éditions Zakharov, se dit convaincue du succès commercial du livre.
« Chaque nouveau livre de la série « Eraste Fandorine » devient immédiatement un best-seller. C’est ce qu’on a vu ces dernières années. Je pense que La Ville Noire ne sera pas une exception. C’est un roman formidable, l’un des meilleurs de la série ! On a déjà les chiffres concernant les ventes le premier jour de la parution du livre. Ces chiffres sont très élevés, peut être même les plus élevés depuis le lancement de cette série ». /L
