Mercredi soir, Israël a annoncé une trêve avec le Hamas. Le premier ministre Benyamin Netanyahou a expliqué que le gouvernement avait accepté un cessez-le-feu compte tenu de la complexité de la situation en matière de politique, d'économie et de défense, a écrit vendredi le quotidien Kommersant.
"La trêve a été signée sous la pression internationale, elle était prématurée et ne durera pas longtemps", a averti Miri Regev, députée du parti Likoud au pouvoir. "C'est une capitulation face à la terreur", ajoute l'alliance Puissance d'Israël. "Les objectifs de l'opération n'ont pas été atteints. C'est une question de temps avant que sa nouvelle étape ne commence", affirme Shaul Mofaz, leader du parti centriste Kadima, ex-ministre de la Défense et chef de l'état-major.
Par ailleurs, le mouvement de désapprobation que la décision du gouvernement israélien entraîne dans le pays, ainsi que la réaction du Hamas et d'autres organisations palestiniennes, qui ont proclamé la victoire sur Israël, rendent la trêve extrêmement fragile. A l’approche des législatives de janvier, Benyamin Netanyahou ne peut pas se permettre de signer son incapacité à assurer la sécurité du pays car cela reviendrait à un suicide politique.
Compte tenu de ces circonstances, les autorités israéliennes n'écartent pas la possibilité de relancer l'opération si les attaques contre Israël ne cessaient pas. Les réservistes israéliens restent en poste sur la frontière avec la bande de Gaza. Cette fois, le nombre d'appelés est largement supérieur à celui de 2008, à la veille de l'opération Plomb durci: 70 000 hommes aujourd’hui contre 10 000 à l’époque. Pour cette raison, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a averti hier : "Si la trêve n'était pas respectée, notre riposte serait plus forte".