Le processus d'adhésion de la Russie à l’OMC - qui a duré près de 18 ans - a été un des plus longs du monde. En Russie on poursuivait l’objectif avec esprit de suite et sans hâte. L’adhésion à l’OMC a ses avantages et ses inconvénients. Ces derniers résident dans le fait que toute la production ne répond pas à la qualité contemporaine et que la productivité du travail laisse à désirer. Pour cette raison le président russe compte que l’entrée dans l’OMC deviendra un stimulant pour moderniser l’économie nationale :
« Nous ne pourrons mettre à profit les avantages procurés par l’adhésion à l’OMC que grâce à une politique ciblée, efficace et concertée. Il s’agit de promouvoir activement les produits russes dans les autres pays et d’attirer massivement les investissements étrangers dans le but de créer de nouvelles productions, orientées vers les marchés intérieurs et extérieurs ».
Néanmoins, l’entrée du pays dans l’OMC ne signifie pas l'abandon de la politique protectionniste. Avec tout le soutien de l’Etat et de ses institutions, certaines branches de l’économie russe n’auront pas la vie facile, a souligné M. Poutine :
« Il s'agit avant tout des secteurs de l’élevage, de la constuction de machines agricoles, de la construction automobile, des industries légère et alimentaire, pharmaceutique, de la production de matériel médical. Dans les conditions de la crise globale, la participation de la Russie à l’OMC peut créer des complications supplémentaires dans des régions à économie faiblement diversifiée. Au bout du compte une disparité entre les niveaux de développement social peut apparaître entre les territoires. Ceci constitue un sérieux défi. Nous devons minimiser tous ces risques et protéger les intérêts de nos concitoyens ».
Le gouvernement doit élaborer un plan d’actions pour adapter certaines branches de l’économie aux conditions de l’OMC. Une partie de ces mesures est déjà prise. Il convient de traiter avec tout le sérieux possible la mise en place de la structure institutionnelle et des mécanismes à la fois de protection et de promotion des intérêts russes. Vladimir Poutine a mentionné cinq moments méritant l'attention, notamment évaluer les conséquences de l’adhésion à l’OMC pour le marché russe de l’emploi, où le taux de chômage a sensiblement reculé ces dernières années ; continuer de défendre les intérêts des producteurs russes de marchandises. Il faut de même perfectionner le fonctionnement de tous les départements économiques et former des cadres capables de protéger les entrepreneurs russes. Par ailleurs, la Russie continue de négocier son adhésion à l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE). T