La Chambre des représentants vient d’adopter le projet de loi Magnitski. Maintenant le Sénat va l'examiner. Si le projet de loi est approuvé, il sera alors soumis au président Barack Obama. La Russie a déclaré que l’adoption de la loi Magnitski était considérée comme un geste extrêmement inamical à son égard. Moscou pourrait prendre en retour des mesures similaires, affirme Viatcheslav Nikonov.
« A mon avis, la riposte la plus adéquate consisterait à adopter un amendement stipulant la possibilité pour les autorités russes de dresser une liste de personnes interdites d’entrée sur le territoire de Fédération de Russie ainsi que la possibilité de geler leurs avoirs sur le territoire de notre pays ».
La liste Magnitski comprend soixante ressortissants russes, dont des hauts fonctionnaires du parquet général de Moscou et du ministère de l’Intérieur, des gardiens de prison, des médecins, des agents fiscaux et des experts comptables. Tous sont soupçonnés d’implication dans la mort du juriste Sergueï Magnitski. Il est proposé d’interdire aux personnes portées sur la liste d’entrer aux Etats-Unis et de geler leurs avoirs sur le territoire américain. Cependant les Russes ne sont pas les seuls à être soupçonnés de violations des droits de l’homme. Moscou est prêt à établir sa propre liste en y incluant des ressortissants américains impliqués dans des affaires similaires, avance Viatcheslav Nikonov.
« Cette liste doit concerner les personnes ayant violé les droits de l’homme non seulement des ressortissants russes mais plus globalement des ressortissants d’autres Etats. Je ne vois aucune raison de ne pas y faire figurer les personnes qui ont torturé les prisonniers de Guantánamo ou celles qui ont commis des crimes de guerre en Irak ou en Afghanistan ou des crimes contre l’humanité en ex-Yougoslavie ».
Une telle liste pourrait être dressée très rapidement, est convaincu Viatcheslav Nikonov. T