La Grande-Bretagne a l'intention d'exercer des pressions diplomatiques sur la Russie suite à la création de la Coalition nationale de l'opposition syrienne le 11 novembre, a annoncé mardi à Londres le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague.
"Nous profiterons de l'union sans précédent formée par l'opposition syrienne pour relancer nos efforts diplomatiques concernant la Russie. L'absence d'un organe unique de l'opposition syrienne figurait parmi les arguments avancés par la Russie, mais cet obstacle entravant le progrès des efforts diplomatiques n'existe plus", a indiqué le ministre au parlement du pays.
Londres mènera des discussions avec Moscou et Pékin au sein du Conseil de sécurité de l'ONU et coopérera avec l'envoyé spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie Lakhdar Brahimi, selon M.Hague.
Dans le même temps, il a noté que la Grande-Bretagne était toujours attachée au règlement pacifique du conflit syrien et qu'aucune des parties en conflit ne disposait de potentiel militaire suffisant pour vaincre l'autre.
M.Hague a annoncé mardi que la Grande-Bretagne reconnaissait la Coalition nationale de l'opposition syrienne comme un représentant légitime du peuple syrien et qu'elle aiderait cette formation à créer des structures politiques et humanitaires.
Une conférence des pays donateurs de l'opposition syrienne s'est tenue vendredi dernier à Londres.
La Grande-Bretagne a déjà débloqué plus de 20 millions de livres sterling pour les besoins humanitaires du peuple syrien. Londres compte également verser près de 2 millions de livres pour la formation des journalistes civils, des juristes et d'autres spécialistes syriens, ainsi que pour l'octroi des soins médicaux et la création d'un réseau internet en Syrie.
Les représentants de différents groupes d'opposition syrienne ont formé la "Coalition nationale syrienne des forces révolutionnaires et de l'opposition" lors de consultations tenues à Doha, capitale du Qatar, à l'initiative de la Ligue arabe, le 11 novembre dernier. Le célèbre cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib, 52 ans, a été élu chef de la coalition.
Réunis lundi à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères ont qualifié la nouvelle coalition de "représentant légitime" des intérêts du peuple syrien, sans la reconnaître officiellement.
