Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a mis en garde mardi Israël contre une opération terrestre dans la bande de Gaza et l'a appelé à faire preuve de retenue, rapportent les médias internationaux.
"J'insiste sur l'inadmissibilité d'une opération au sol qui ne ferait qu'aggraver la tragédie", a déclaré M.Ban lors d'une rencontre à Jérusalem avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Arrivé en Israël en provenance du Caire, où il a appelé toutes les parties "à cesser le feu immédiatement", le secrétaire général se rendra mercredi à Ramallah (Cisjordanie) pour rencontrer le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
M.Netanyahu lui a répondu qu'Israël souhaitait parvenir par la voie diplomatique à une solution de long terme au sujet de la bande de Gaza mais qu'il n'hésiterait pas à intensifier sa campagne militaire contre les activistes palestiniens si nécessaire.
"Mais si une action militaire plus forte s'avère nécessaire pour mettre fin aux incessants tirs de roquettes, Israël n'hésitera pas à faire le nécessaire pour protéger notre population", a déclaré le chef du gouvernement israélien.
Les Forces de défense israéliennes (FDI) mènent une opération militaire d'envergure contre la bande de Gaza depuis le 14 novembre en représailles à des tirs massifs de roquettes de la part des activistes du Hamas, mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza. Depuis le début de l'opération, plus de 100 Palestiniens ainsi que trois Israéliens ont été tués.
Jusqu'à présent, l'opération se limite à des frappes aériennes, mais l'Etat hébreu n'exclut pas l'entrée de ses troupes à Gaza. Une source au sein du gouvernement israélien a annoncé mardi à RIA Novosti qu'Israël repoussait la prise de décision sur le lancement d'une offensive terrestre pour un délai de 24 heures afin de donner une chance aux efforts diplomatiques. Selon cette même source, Israël exige des garanties internationales contre la reprise des tirs palestiniens et la militarisation de la bande de Gaza.