L'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) n'entend pas s'ingérer dans les affaires intérieures de ses Etats membres, a déclaré mardi le secrétaire général de l'organisation, Nikolaï Bordiouja.
"Il n'a jamais été question d'une ingérence. Ce terme n'est pas en usage chez nous (…). L'organisation n'a pas été créée pour intervenir en gendarme ou imposer tel ou tel régime", a déclaré M.Bordiouja dans une interview au journal Moskovskie Novosti.
Et d'ajouter qu'après les révolutions et les révoltes civiles dans des pays d'Afrique du Nord, des experts et des hommes politiques discutaient d'une éventuelle intervention de l'OTSC dans une situation similaire dans un des pays membres de l'organisation.
Le secrétaire général a rappelé que, selon les Statuts de l'OTSC, l'organisation était habilitée à engager son potentiel en cas d'agression extérieure, de menace à la sécurité et à la stabilité de l'Etat.
"A signaler que nous ne réduisons pas tout aux troupes et à l'usage de la force", a souligné M.Bordiouja.
Selon le secrétaire général, le spectre des possibilités y est immense, qu'il s'agisse de médiation, de missions de maintien de la paix, d'influence politique, de concours accordé aux organes judiciaires et de sécurité ou de travail approprié à la frontière sans entrer dans le pays.
Créée en 2002, l'Organisation du traité de sécurité collective, qualifiée par certains analystes d'"Otan russe", est une organisation à vocation politico-militaire qui regroupe à ce jour l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie et le Tadjikistan.
