La décision définitive d'investissements dans le projet de gazoduc South Stream entre la Russie et la Bulgarie est un autre événement récent suscitant le scepticisme de l'opinion publique au sein de l'UE. Les Européens appellent tout cela l'expansion gazière russe, et s'invitent mutuellement à faire preuve d'un maximum de vigilance, car ils ressentent cela comme un risque pour eux.
L'Européen moyen, peut creuser dans sa mémoire, il aura du mal à se rappeler qu'après le début des livraisons du gaz russe Moscou ait introduit les chars dans sa ville. Mais d'autre part, les fonctionnaires européens prononcent des mots et accomplissent des actions qui effraient réellement la population. Pourtant, la Russie n'est accusée directement de rien. Au contraire, les experts européens reconnaissent que Gazprom a une réputation de fournisseur responsable respectant strictement les clauses des contrats.
Le conflit intérieur incite l'opinion publique européenne à justifier les erreurs, et n'importe quelle action de la Russie est interprétée comme une nouvelle preuve de l'agressivité de ses intentions.
Le business russe est prêt à agir en tenant compte de la législation européenne. Seulement, lors de ses négociations avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président Vladimir Poutine a demandé à l'Union européenne de ne pas conférer de caractère rétroactif aux lois adoptées dans le cadre de la règle sur la diversification des livraisons. L'analyste du marché Denis Borisov explique :
« Si on examine les tendances générales, à présent, on peut constater qu'on cherche une nouvelle configuration du marché gazier européen pendant la période suivant « la révolution du schiste », qui a eu lieu aux États-Unis et la récession de l'économie du Vieux Monde. Il est clair que ce processus est long et douloureux. Il est extrêmement important pour Gazprom de s’inscrire maintenant dans ce modèle, ou de l'adapter pour ses besoins personnels. L'intention de Gazprom est le maintien des principes en vigueur régissant les contrats à long terme, l'alignement des prix du gaz sur ceux des produits pétroliers. Tandis que l'Europe, elle, veut augmenter la composante spot dans ces contrats ». T