BP dispose de moyens suffisants pour effectuer cette transaction. Ainsi la compagnie vendra sa part dans TNK-BP au consortium public russe « Rosneft » pour 17 milliards de dollars. La vente de ses actifs à travers le monde a apporté à BP en deux ans près de 50 milliards de dollars. Or ses frais consécutifs à la fuite de pétrole dans le golfe du Mexique se sont montés à plus de 40 milliards de dollars. L’analyste de la société Capital Gestion des actifs Viktor Markov commente la situation.
« BP fait ainsi d’une pierre deux coups : d’un côté, elle décourage les éventuels prédateurs, et de l’autre elle augmente sa capitalisation en pensant à ses actionnaires. Il est donc logique que l’argent obtenu par BP de la vente de sa part dans TNK-BP à Rosneft soit dépensé par elle au rachat de ses propres titres pour augmenter les dividendes des actionnaires ».
Depuis le fâcheux accident du golfe du Mexique, le coût des actions de BP a baissé d'un tiers. BP fait bien de penser au rachat de ses actions. Commentaire d’Alexandre Ierchov, analyste de Reuters :
« Pour réaliser une transaction aussi importante que l'engloutissement de BP il faut de bonnes raisons. Le marché connaît des absorptions. Et la fusion de TNK-BP avec Rosneft en est une confirmation, toutefois BP est un acteur de niveau global et pour l’engloutir il faut avoir une stratégie. Il est difficile de trouver actuellement un tel prédateur ».
Et l'absorption n'entre pas dans les projets de Rosneft, du moins pour le moment. A la lumière des récents marchés conclus, les actionnaires de Rosneft s’attendent à toucher des dividendes importants. BP détient par ailleurs près 20 % d’actions du consortium public russe. T