Syrie : pas de reconnaissance unanime de la coalition de l'opposition

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La nouvelle coalition syrienne ne recevra pas d'armes. La rencontre des donateurs vendredi à Londres n’a promis qu’une aide humanitaire. Néanmoins, la France, premier pays de l’UE à reconnaître cette coalition, a annoncé son intention d'obtenir la levée de l’embargo sur les fournitures d'armes à l’opposition en Syrie. La Russie salue les ententes de Doha mais souligne qu’il est prématuré de parler de coalition à part entière.

De l’avis du politologue russe Vladislav Bélov, il s’agit de la tendance historique de la France à se présenter en leader de l’UE lors du règlement de tels ou tels conflits :

« Depuis les deux dernières années Paris se montre très actif dans le nord de l’Afrique. François Hollande suit la tradition, on observe une continuité dans la politique étrangère de la France, et il s'est engagé tout simplement dans le sillage de cette stratégie. Le président français ne cherche pas à se couvrir de lauriers, comme son prédécesseur Nicolas Sarkozy. Certes, si les démarches entreprises par la France s’avèrent heureuses – aux yeux de l’opinion occidentale et de l’électorat français –  M. Hollande, qui pour le moment ne peut pas se vanter de succès particuliers en politique intérieure, économique, marquera un point ».

L’avenir de la Syrie a fait objet la semaine dernière d’une réunion ministérielle du dialogue stratégique Russie- Conseil de coopération des pays arabes du Golfe Persique.

Les pays du Golfe ont réaffirmé leur reconnaissance de la nouvelle coalition de l’opposition syrienne. Le ministre des AE du Bahreïn l’a même comparée à un parapluie qui « pourrait fédérer toutes les forces du peuple syrien ». Son homologue russe a objecté que la frange de l’opposition hostile à une ingérence militaire étrangère n’était pas venue dans la capitale du Qatar.

« Nous sommes pour l’unification de l’opposition syrienne, mais uniquement sur la base de sa disposition au dialogue. A Doha certains groupes étaient présents. Tandis que les principales structures de l’opposition intérieure syrienne étaient absentes. Avant tout les divergences portent sur l'ingérence étrangère ».

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a confirmé que Moscou prônait uniquement le dialogue intérieur, sans ingérence extérieure. Son collègue du Bahreïn Haled Al Halifa a exprimé l'espoir qu’il sera possible, en coopération avec la Russie, de mettre fin à l’effusion de sang en Syrie. M. Lavrov a dit que l’essentiel était de faire asseoir les parties à la table des négociations. T

 
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