Une exposition retrace à Moscou l'histoire de la création de l'Etat russe

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Les origines de la Russie – tel est le thème de l’exposition « Le glaive et le zlatnik » qui se tient actuellement au Musée historique de Moscou. Elle durera jusqu'au 28 février 2013.



©State Historical Museum

Cette exposition est intitulée « Le glaive et le zlatnik ». Le glaive était considéré comme le symbole du courage militaire au Moyen-Age. Quant au zlatnik, il s’agissait de la toute première pièce en or mise en circulation en Russie. Le zlatnik symbolise la déclaration de souveraineté de l’Etat russe, qui dès le 10e siècle, est devenu l'un des pays les plus puissants de chrétienté. La Russie commence le décompte de son histoire à partir de 862, année où le Varègue Riourik a été mis sur le trône princier de Novgorod.


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En entrant dans la première salle d’exposition, le visiteur verra une robe de soie de fabrication chinoise qui appartenait à une dame slave ayant vécu au 10e siècle. Cette robe est rehaussée de motifs énigmatiques – un griffon tenant le dragon par la patte. Aucun musée du monde ne peut se vanter d’avoir un costume antique aussi pittoresque ! Cette robe est parvenue jusqu’à nous, car sa propriétaire l’a mis soigneusement dans un coffre en écorce de bouleau. Or, le bouleau ne pourrit pas et possède même des propriétés antiseptiques. Ce coffre fut une véritable découverte pour les archéologues : ils y ont retrouvé une robe de lin, une dentelle de fil de lin et des tissus de laine. D’autres vitrines de l’exposition « Le glaive et le zlatnik » montrent les objets de la vie quotidienne, décorés avec des motifs complexes et des armes ornées.


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Un exemplaire de l’Évangile ancien, retrouvé il y a cent ans dans le grenier d’un monastère russe attire particulièrement l’attention des amateurs d'’histoire. Ce gros volume difficile à soulever est un véritable miracle de calligraphie. Sa couverture de bois, recouverte de cuir, est décorée de fils d'or, de pierres précieuses et de grands médaillons en émail avec des images de saints. La vitrine suivante montre un objet non moins précieux – une petite icône réalisée sur écorce de bouleau. Apparemment, il s'agit de l'icône personnelle d'un habitant de Novgorod, car au 11e siècle, toute la population de la ville était religieuse, et donc - lettrée. Ces hypothèses ont été confirmées plus tard par les fouilles archéologiques réalisées à Novgorod. Des milliers de lettres sur écorce de bouleau parlant des affaires, d'amour, et même des exercices scolaires, ont été trouvées. Les étrangers utilisaient la même matière pour écrire des lettres. Ainsi, un marchand de Gotland, qui avait sa propre maison de commerce (Gotska gården) à Novgorod, se servait de l’écorce de bouleau pour écrire. Une de ses lettres, rédigée en caractères runiques du 12e siècle, est également présentée à l'exposition.


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Veronika Mourachova, la directrice de l’exposition évoque le rôle positif qu’ont joué les populations scandinaves dans la Russie ancienne.

« Contrairement à l'Europe occidentale, que les peuples scandinaves terrorisaient par leurs pillages au cours du 9e et 10e siècle, en Russie leur présence était très constructive. D’abord, Riourik devait gouverner à Novgorod et tous les habitants de la ville étaient ses sujets. Il a fondé une dynastie qui a régné jusqu'au 16e siècle. Ensuite, les Scandinaves ont joué un rôle majeur dans le développement des routes commerciales fluviales, car ils étaient de bons rameurs. Ce sont eux qui ont initié les expéditions dans  l’Est de la Russie, et les habitants locaux ont pu également y participer ».


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La présence des Scandinaves dans la Russie ancienne est confirmée par des preuves retrouvées par les chercheurs lors des fouilles archéologiques près des différentes villes anciennes et dans les tombes. A l'exposition au Musée d'histoire, on peut voir notamment des bijoux de femmes scandinaves. Les mors pour le cheval sont étonnants. D’ailleurs, des mors du même genre ont été retrouvés dans un des tumuli funéraires royaux en Norvège. T

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