Le laser de combat : entre fiction et réalité

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Les médias russes publient à nouveau des informations sur une reprise du développement en Russie d’un laser de qualité militaire embarqué à bord d’un avion. Il s’agit du projet A-60, datant de l’époque soviétique. Il est intéressant que la Russie reprenne ce projet alors que les Etats-Unis ont abandonné leur programme ABL (Airborne Laser).

Les premières études dans cette sphère aux Etats-Unis ont commencé dans les années 70 du siècle dernier. Le laboratoire volant NKC-135ALL avait à son bord un laser au CO² fabriqué par la société United Technologies. Les essais à la fin des années 70 et au début des années 80 ont démontré la possibilité théorique de créer un tel système.

Les tests ne permettaient pas toutefois de créer un système de défense antimissile sur la base de « lasers volants » et l’essentiel des problèmes techniques restait toujours irrésolu.

Les travaux de développement d'un laser embarqué à bord d’avion ont été renouvelés aux Etats-Unis dans la seconde moitié des années 90 du siècle dernier, quand les Etats-Unis se sont proposé de créer un bouclier antimissile national. Deux prototypes et cinq avions de série étaient initialement prévus vers 2012, mais peu après le coût du programme a commencé à faire boule de neige, et il a été décidé de le réduire à un seul prototype vers 2012, dont le développement a été lancé en 2000.

Les résultats des essais de ce système extrêmement coûteux et complexe n’ont pas enthousiasmé le commandement militaire américain, et le projet a été abandonné dans le cadre de la réduction des dépenses militaires.

En même temps, en Russie les travaux sur le projet A-60 ont renouvelés. Le programme russe avait dès le début une vocation plus étroite : le laser de combat russe était destiné principalement à la destruction des appareils cosmiques, ce qui est en soi une tâche plus simple.

Mais sa vocation « antimissile » n’était pas exclue. Dans ce sens sa mission sera, évidemment, l'éventuelle interception des missiles de moyenne portée, tombés entre de « mauvais mains ».

Les Trident et les Minuteman de la Marine de guerre et de l’armée de l’air des Etats-Unis ne sont pas des cibles possibles pour le laser russe : la doctrine nationale de la Défense part toujours du fait que la meilleure garantie contre leur lancement est la force de dissuasion. T

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