La Cour des comptes de Russie est un organisme de contrôle financier. Elle surveille l’exécution du budget fédéral, lance les révisions, les inspections et les enquêtes anti-corruption sérieuses. Cependant, tous les dossiers ayant bouleversé ces derniers temps la Russie ne sont pas liés à la corruption, estime Serguei Stepachine. Ce sont souvent des abus financiers et les erreurs banales commises par des gestionnaires.
Une lutte sérieuse est se poursuit tant contre la corruption que contre les abus financiers. Personne n'est « intouchable » en Russie, ce qui est très important, dit Serguei Stepachine. Or, il importe de créer des instruments efficaces de lutte contre ce mal.
« Les fonctionnaires ne doivent pas avoir la possibilité d’interpréter la loi à leur manière et d’extorquer des pots-de-vin. Tant que la police ne collaborera pas avec les habitants, nous ne pourrons rien faire. Au lieu d’avoir peur de notre police, il faut travailler ensemble. Il existe des exemples positifs en Norvège, en Finlande, au Danemark, en Suède, dans les pays géographiquement proches de la Russie. Il faut emprunter leur expérience ».
Cependant, beaucoup dépend des citoyens. Serguei Stepachine est convaincu qu’il est nécessaire de démontrer constamment aux habitants qu’aucun cas de corruption ne restera impuni.
« Il est inadmissible de tromper les gens. Les déclarations doivent être accompagnées d'actes concrets ».
Nous pouvons compter sur un progrès dans la lutte anti-corruption, estime Serguei Stepachine. Il a été décidé au niveau du présidentiel de passer à des mesures concrètes de lutte anti-corruption. T