La presse américaine passe sous silence le rapport de l’OSCE, préférant évoquer la seule réélection de Barack Obama et faisant l'impasse sur les conditions dans lesquelles le scrutin s’est déroulé. Les rapports, tout comme le mécontentement de l’OSCE, font déjà partie de la pratique mondiale, a expliqué l’expert du Centre de la conjoncture politique Maxime Minaïev.
« Dans tout système électoral, y compris nord-américain, il y a des problèmes et des moments controversés. Pour les Européens, certaines normes en vigueur aux Etats-Unis manquent d'efficacité, ne sont pas conformes aux procédures démocratiques ou bien sont obsolètes ».
D’un autre côté, les Américains n'ont sans doute pas apprécié les reproches formulées par l’OSCE. Les principaux sont les suivants : le droit de vote retiré aux détenus des prisons, et dans certains Etats – aux individus possédant un casier judiciaire, l’obligation pour des électeurs de se faire enregistrer eux-mêmes et d’avance sur les listes. Parmi les défauts moins importants, les observateurs de l’OSCE ont, en premier lieu, noté le nombre insuffisant de bureaux de vote et les queues pour y accéder. L’organisation du scrutin ne correspondait pas au nombre d'électeurs ayant souhaité prendre part au scrutin, a-t-on constaté à l’OSCE.
Mais c’est surtout la façon dont les observateurs ont été traités aux Etats-Unis qui a déplu : on leur interdisait d’entrer dans les bureaux de vote, de photographier, on ne pouvait pas leur fournir d'informations sur le fonctionnement des bureaux. Voici ce qu’en pense Viktor Kremeniouk, directeur adjoint de l’Institut des Etats-Unis et du Canada auprès de l’Académie des sciences de Russie.
« Actuellement l’OSCE durcit ses exigences envers tous. Et sur fond de critique des récentes élections en Ukraine et ailleurs ils ne peuvent pas avoir d’approche double : une envers les Américains et une autre envers, par exemple, la Russie ».
En même temps, de nos jours l’OSCE est l’une des organisations internationales qui sont de plus en plus critiquées. En se montrant dure envers la présidentielle aux Etats-Unis, elle cherche à justifier son caractère impartial et faire valoir son droit de cité. T