Le fait que les Espagnols aient vécu dans la prospérité au cours des 40-50 dernières années – est une exception à la règle, écrit dans les pages du quotidien El Pais le journaliste Ramon Munoz. Cet extrait fait partie de son livre España, destino tercer mundo (Espagne : destination - Tiers-monde). C’est une opinion pessimiste, mais assez lucide sur l’état des choses, estime la rédaction du journal.
En analysant la crise, la plupart des experts commettent une double erreur, précise Munoz. Ils croient en l'irréversibilité du progrès et considèrent que la nouvelle crise se terminera par une période de croissance. C’est une erreur car la crise en Espagne est liée à l’absence d’unités de production dans le pays. Tout ce que consomment les Espagnols vient de Chine, d'Inde, ou d'Egypte.
S'appuyant sur la force de l’euro, les Espagnols voyagent à l’étranger, achètent des smartphones, et des voitures 4x4. Et il s’est avéré que l'Espagne s’est transformée en un pays de chômeurs avec des revenus misérables, un système de santé appauvri et un système éducatif déficient. Les générations suivantes vont émigrer, et non pas voyager, conclut l’auteur. /L