Ceux qui nient la possibilité d'une catastrophe en Iran risquent de la provoquer, a déclaré jeudi le président israélien Shimon Peres, à l'issue d'une rencontre avec le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine à Moscou.
"Le problème iranien est bien réel et ceux qui nient la possibilité d'une catastrophe en Iran, risquent de la provoquer", a indiqué M.Peres devant les journalistes.
"Ni vous ni moi ne détestons l'Iran, mais nous souhaitons comme vous vivre dans un monde sans peur ni tension", a ajouté le président Peres.
Les Etats-Unis et d'autres pays, dont Israël, reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert du programme nucléaire qu'il prétend réaliser à des fins pacifiques. Téhéran reconnaît enrichir de l'uranium à 20%, mais affirme que ses activités nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité.
Depuis 2003, les six médiateurs sur le dossier nucléaire iranien (Russie, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine et Allemagne) œuvrent conjointement avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour amener Téhéran à suspendre ses travaux d'enrichissement d'uranium susceptibles de mettre en danger le régime de non-prolifération nucléaire.
L'Iran fait actuellement l'objet de sanctions instaurées par quatre résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que de résolutions unilatérales adoptées par différents pays et organisations et exigeant que l'Iran garantisse la transparence de son programme nucléaire et son caractère exclusivement pacifique. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont approuvé un nouveau train de sanctions économiques contre l'Iran fin octobre dernier.