A ce jour le chiffre d’affaire entre Moscou et Hanoï dépasse 3 milliards de dollars. La Russie, le Bélarus et le Kazakhstan négocient en ce moment l’aménagement de telles zones avec plusieurs pays, note Evguéni Vinokourov, qui dirige le Centre des études de l’intégration de la Banque eurasiatique de développement.
« Le thème est absolument nouveau, parce qu’à présent les Etats de peuvent pas négocier indépendamment, mais uniquement dans le format de l’Union douanière. Les ex-républiques soviétiques ont des liens économiques et commerciaux solides avec le Vietnam depuis les années 70 du siècle dernier. A part l’industrie pétrolière il y a des investissements importants en pharmaceutique. Qu’est-ce que le Vietnam de nos jours ? C’est un pays de 85 millions d’habitants, dont l’économie croit de 6-7 % par an. C’est un marché stratégiquement intéressant pour nos articles, surtout à forte valeur ajoutée, notamment les constructions mécaniques ».
Actuellement il ne faut pas nécessairement avoir des frontières communes pour mettre en œuvre avec succès des projets communs, a raconté à La Voix de la Russie Iouri Solozobov, en charge des projets internationaux à l’Institut de la stratégie nationale.
« Personne ne demande à la société « Nike » si elle a ou non des frontières géographiques naturelles avec le Vietnam. Il importe d’avoir des formes économiques d’interaction, avantageuses pour les deux parties ».
De l’avis de M. Solozobov, l’avenir de l’économie mondiale appartient à des grappes d’entreprises. Et il importe peu où elles se trouvent.
« Ce qui compte c’est avoir une grappe d’entreprises, unies par des filières économiques communes, par des idées communes. Et les frontières importent moins dans cette future économie globale ».
La Russie et le Vietnam ont annoncé des démarches assez concrètes en matière d’affermissement de leur coopération. En premier lieu, dans la sphère énergétique. Depuis longtemps un travail commun est accompli dans le secteur pétrolier et gazier. A présent avec l’assistance de la Russie le Vietnam envisage de mettre en œuvre un projet stratégique – construire une centrale nucléaire. Moscou et Hanoï se sont entendues d’accroître des livraisons d’armements et du matériel militaire russe dans le pays. De plus, les parties ont signé mercredi à Hanoï un accord sur la formation d’un groupe de travail russo-vietnamien de haut niveau qui aura en charge des projets d’investissements prioritaires.