La construction du stade est en ce moment en phase active. Commencée il y a quatre, le projet est resté gelé pendant une certaine période, car les investisseurs ne sont pas arrivés à s’entendre sur ce projet qui coûte un milliard de dollars. Actuellement, les autorités municipales ont pris en charge la plupart des frais liés à la construction du stade.
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Le projet de Kisho Kurokawa ne prévoit pas de pistes pour la course à pied. Cette arène sportive est destinée uniquement aux matches de football et des concerts. 70.000 spectateurs peuvent y trouver place - plus que nécessaire, selon les exigences de la FIFA. Le nouveau stade deviendra non seulement l’un des plus grands dans le pays, mais aussi l'un des modernes du point de vue technologique. L’arène du stade sera équipée d’un système de chauffage interne pour maintenir une température positive, même par des froids sibériens.
« Un terrain rétractable, et un pont de 80 mètres au-dessus du champ du jeu sera construit », explique dans un entretien à La Voix de la Russie Alexandre Salkov, le directeur de la compagnie de construction Transstroï, en charge du projet. « La partie inférieure du stade sera construite en béton de haute résistance, avec des charpentes. Cette construction prévoit également la présence des grandes parties de plus de 20 mètres de longueur sans aucun support. Des technologies uniques, employées dans la construction permettront non seulement d’y organiser des compétitions sportives, mais aussi des grands concerts. Le concepteur a mis l’accent sur deux points lors de l’élaboration du système de sécurité. Il y a d’abord un système anti-incendie, dont les normes sont plus sévères que sur les sites sportifs analogues à l’étranger. Ensuite, la sécurité des spectateurs est également prise en compte : les flux des supporters a été divisé. Ce système est développé en stricte conformité avec les exigences de la FIFA ».
L’infrastructure de la ville de Saint-Pétersbourg correspond également aux exigences de la FIFA. Un millier d’hôtels des classes différentes sont prêts à accueillir les touristes. Chaque année, des dizaines de nouveaux complexes hôteliers ouvrent dans la deuxième plus grande ville de Russie. Au cours des six prochaines années – le temps qu’il reste avant le Mondial 2018 - l'aéroport international de Poulkovo sera élargi et un train express le reliera au centre de Saint-Pétersbourg.
Pour se déplacer en ville, il est préférable de prendre le métro, dont la beauté est comparable avec le métropolitain de Moscou. Grâce à ses nombreux canaux parallèles au fleuve Neva, Saint-Pétersbourg est souvent appelée « la Venise du Nord ». En été, de nombreux bateaux circulent sur ces canaux. La ville est la plus populaire parmi les étrangers, explique l'historien d'art Philippe Dvornik.
« Notre ville – c’est un véritable musée à ciel ouvert. Je suis persuadé que les supporters y passeront plus de temps dans les musées que dans le stade. Rien qu’un tour au théâtre Mariinsky, une ballade le long de la perspective Nevski et les canaux vont dépayser les visiteurs de notre ville. Des milliers de touristes visitent notre ville chaque année. En été, lorsque commence la saison touristique, il y a plus de chances de rencontrer sur Nevsky un étranger qu’un Russe. Les habitants de notre ville sont habitués aux touristes et aux langues étrangères. Et ils accueilleront chaleureusement les gens d'autres pays ».
Saint-Pétersbourg fut fondée en 1703 par Pierre le Grand et est restée la capitale de l'Empire russe pendant près de deux siècles. C'est pourquoi elle abrite de nombreux palais, dont la plupart sont devenus des musées aujourd’hui. C’est ici que se trouve le musée de l’Ermitage, le plus grand musée d’art du monde. Il a été fondé par Catherine la Grande qui y stockait sa collection de peintures, notamment La Sainte Famille de Raphaël, Judith de Giorgione, ainsi que des tableaux de Rembrandt et de Rubens. Une véritable carte de visite de Saint-Pétersbourg – ce sont ses ponts-levis. Ils sont levés la nuit à chaque saison de navigation, d'avril à octobre. Il y a en tout 19 ponts-levis sur la Neva. Saint-Pétersbourg est la deuxième ville par le nombre de ces ponts après la rivière Chicago en Amérique du Nord.