Les Etats-Unis perdent le droit du plus fort

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A quelques jours de la présidentielle américaine, la communauté experte mondiale essaye de lire dans le marc de café qui va devenir le maître de la Maison Blanche, les chances du républicain Mitt Romney et du démocrate Barack Obama étant à peu près égales.

Le fait que le gagnant aura la possibilité d’influer directement ou indirectement sur la plupart des processus globaux et ne manquera pas de profiter de ce privilège ajoute du piquant à la situation.

De là la spécificité des défis politiques extérieurs incontournables pour tout président des Etats-Unis, qui a grandi dans l’atmosphère de culte de l’exclusivité américaine. En somme, on ne devrait pas y accorder trop d’attention si ce n’est cette circonstance très importante : en plus de croire en son messianisme, l’Amérique est capable d’imposer sa foi à d’autres Etats.

Sergueï Mikhéev, directeur général du Centre des technologies politiques, a accordé un entretien à La Voix de la Russie .

« Un consensus séculaire existe en Amérique au sujet de ce qu’elle doit faire, où et comment. Du moins depuis le début du 20e siècle (et d’autant après la Seconde Guerre mondiale) la doctrine américaine est restée pratiquement inchangée. L’Amérique a des intérêts permanents en politique extérieure. Elle les fait valoir par tous les moyens à sa disposition. Ils peuvent aller d’une douce pression et d’un soutien au lancement d'opérations militaires directes. Et dans ce sens il n’y a aucune différence substantielle entre M. Obama et M. Romney, et toute leur discussion au sujet de l’ennemi principal et de l’ennemi moins important, à propos de ce qu’il faut faire ici ou là – tout cela c’est une discussion sur les détails. Cette controverse doit être considérée dans le contexte de la campagne électorale. Il faut bien débattre de quelque chose ».

Le politologue et expert militaire serbe Gostimir Popovic estime que le processus électoral aux Etats-Unis se déroule suivant un certain scénario, que tout cela est un jeu d’acteurs.

« Indépendamment de la victoire de l’un ou de l’autre, l’Amérique continuera d’appliquer la politique de gendarme mondial. Finalement, elle cherchera à déstabiliser les systèmes qui à ses yeux s’opposent à elle ».

Le problème présente encore un apect. Il se peut que le nouveau président ne soit pas d’humeur à bâtir la « pax americana ». Cela à cause d’une possible crise du système électoral des Etats-Unis. Parce que l'élection n'a pas lieu au scrutin universel direct.

Autrement dit, un coup à l’Amérique, d'un côté inattendu, sera porté par les Américains eux-mêmes. Plus précisément il s'agit du refus de l’élite politique de voir le caractère archaïque et inefficace des mécanismes de la démocratie. Le degré d'influence du nouveau leader des Etats-Unis dépendra pour beaucoup de l’aptitude des Américains à jeter un regard impartial sur eux-êmes. Le nouveau leader aura du mal à être perçu comme un dieu par les autres peuples si son droit est remis en cause par ses propres compatriotes. T

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