La lutte des femmes pour le pouvoir en Europe

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La Commission Européenne souhaite adopter un document imposant un quota de femmes dans les conseils d’administration des entreprises. Les fonctionnaires européens ont lancé une vaste campagne en faveur de cette initiative.

Le refus de nommer Yves Mersch au directoire de la Banque Centrale Européenne (BCE) figure parmi les nouvelles les plus débattues dans les médias. Les qualités du candidat, président de la Banque centrale du Luxembourg, ne sont pas en cause, mais seulement le fait qu'il soit un homme. Or il n'y a aucune femme au directoire de la BCE. La Commissaire européenne aux Droits Fondamentaux, Viviane Reding, a entamé il y a six mois la lutte pour la parité.

Derrière son « féminisme de bon aloi » il y a un calcul froid. « La parité n’est qu’un prétexte dans la lutte pour le pouvoir entre la bureaucratie européenne, retranchée dans les organes de direction de l’UE, et les élites nationales », a dit à La Voix de la Russie Elena Larina, directrice de l’agence de placement du personnel Personal invest.

Imposer des quotas de femmes dans le business à l’échelle de l’Europe serait une initiative saugrenue. Nombreux considèrent qu’en faisant un pas dans ce sens, demain il faudra imposer des quotas portant sur l’âge et les origines ethniques. Les bureaucrates européens tiennent à la BCE, puisque dans le contexte de la crise économique et financière dans l’UE, elle devient l’organe suprême de pouvoir financier en Europe, échappant au contrôle des gouvernements et des parlements nationaux. L’une des rares formes de contrôle est la nomination par chaque pays de ses meilleurs professionnels au directoire de la BCE. Et voilà qu’à présent les fonctionnaires européens veulent priver les pays de cette prérogative.

Des quotas de femmes sont déjà imposés dans plusieurs pays d’Europe du Nord sans effet particulier sur la sphère sociale et le business. Or en dépit de l’opposition de plusieurs pays, la cause de Mme Reding rassemble déjà de ferventes partsanes de cette idée. Ainsi, la ministre chargée des affaires de la Famille Kristina Schroeder préconise des quotas de femmes dans les conseils d’administration des entreprises allemandes.

Les femmes en Allemagne ont un haut niveau d’instruction et sont conformes aux qualités requises du top-management. Pour cette raison il faut leur donner la possibilité d’assumer des fonctions de direction dans les entreprises. Si d’ici à 2013, conformément à ces exigences, les entreprises ne triplent pas la représentation des femmes dans leurs organes de direction, alors on assistera à la mise en place de ce qu’on appelle un « quota souple ». Chaque entreprise devra le définir elle-même et le déclarer.

L’idée de la parité imposée compte aussi de nombreux soutiens dans les milieux d’affaires. Par exemple, Petra Jenner, chef de la représentation de Microsoft en Suisse. La bataille pour la parité fait rage dans l’UE. En atteste de même le fait qu’une section spéciale, consacrée à la question de l’encouragement de la participation des femmes à la vie politique et sociale, est prévue à la Conférence méditerranéenne de l’OSCE qui entame mardi ses travaux à Rome. T

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