La Journée des prisonniers politique est née en 1974. Le 30 octobre de cette année-là les prisonniers des camps ont déclaré une grève de faim et allumé des bougies pour rendre hommage à leurs morts. Depuis, tous les 30 octobre les prisonniers politiques organisaient des grèves de la faim et depuis 1987 des manifestations avaient lieu un peu partout en Union soviétique.
C’est en 1953-1954 qu’a commencé la réhabilitation des victimes des répressions. Mais les persécutions des dissidents ne se sont pas arrêtées pour autant.
A Moscou l'action Noms Retrouvés a lieu tous les ans à la veille de la Journée des prisonniers politiques. De 10 heures du matin jusqu’à 10 heures du soir des centaines de bénévoles lisent les noms des Moscovites exécutés.
La Journée de la commémoration des victimes des répressions politiques a été officiellement instituée en 1991. A cette époque, de nombreuses archives étaient déjà déclassifiées. Mais jusqu’à aujourd’hui des volontaires continuent les recherches pour retrouver les noms des victimes des répressions politiques. C'est très important parce que lorsque la mémoire n’est pas perpétuée, le risque existe de voir l’histoire se répéter, fait remarquer l’historien Léonid Katsva.
« Peut-être que cela n'aura l’ampleur des années 1930-50. Mais même s’en rapprocher peut aboutir à une catastrophe dans la Russie d’aujourd’hui. Et pour l’éviter, la société et les autorités doivent en conserver la mémoire. La jeune génération doit aussi en garder le souvenir. Il est toujours utile de garder en mémoire non seulement les grands exploits de la patrie mais aussi des événements dont on a honte »
Pour Alexandre Soljenitsyne, cette masse des victimes des répressions est la « vague du malheur du peuple ». L'Archipel du Goulag fait depuis plusieurs années partie des programmes scolaires. Le 30 octobre les leçons consacrées à la Journée de la commémoration des victimes des répressions politiques auront lieu dans les écoles russes. T