L'une des principales caractéristiques d’ « Interpolitex », c’est l’augmentation du nombre d’exposants étrangers. Y voyant une opportunité pour nouer des contacts et conclure des contrats, plus de 50 entreprises étrangères ont présenté cette année leurs technologies et leurs équipements en Russie.
Les constructeurs automobiles étaient les plus nombreux à ce salon : on pouvait voir de nombreux modèles d'engins spécialisés à vocations différentes d’ Interpolitex. Et le stand français a d’ailleurs battu tous les records. Renault Trucks a présenté plusieurs modèles de véhicules blindés légers et de véhicules spéciaux destinés notamment à la police, aux forces de maintien de la paix, et aux forces spéciales.
Diaporama: Salon international de l'équipement militaire Interpolitex-2012
Les compagnies étrangères spécialisées dans la fabrication de matériel de communication et radioélectrique, ainsi que dans la production de drones et l'équipements militaires étaient largement représentées. Cet équipement est très utilisé par les structures d’Etat russes, mais aussi par les compagnies privées. Les fabricants étrangers d'armes légères ont également répondu « présent » à Interpolitex. Glock et Beretta y ont exposé une large gamme de pistolets. Avec le regain d’activité des fabricants nationaux de ce type d'armes légères, la production de Glock en Russie par la société Orsis a également commencé, ce qui prouve que les fabricants étrangers ont placé de grands espoirs dans le marché russe.
Le marché national des armes à canon court est assez étroit, car le port de ces armes par les civils est interdit en Russie. Quant aux militaires et aux forces de sécurité, ils sont satisfaits de la qualité et du volume de production d'armes russes. De toute évidence, ni l'armée, ni les services de renseignement ne comptent acquérir d'armes d’importation de cette catégorie dans un avenir proche.
La hausse de l’activité des producteurs de pistolets peut être expliquée par l'attente d'éventuels changements dans la législation sur le port d’armes. Avec la réduction des commandes de l’Etat, les fabricants d'armes légères doivent chercher d’autres moyens d’écouler leur production. A la différence des États-Unis, ce marché est peu développé en Russie. Il se limite aux armes dites traumatisantes et aux armes à canon long, il n’arrive pas à atteindre les volumes nécessaires pour maintenir à flot les unités de production existantes et créer de nouvelles usines.
Dans ces circonstances, les fabricants russes et étrangers d'armes légères, à la recherche de nouveaux marchés, pourraient constituer un lobby de la légalisation des armes à feu bien plus influent que n’importe quel groupe de citoyens, unis pour défendre la libre circulation des armes. T
