L'ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi condamné vendredi à une peine de prison pour escroquerie et fraude fiscale n'a pas l'intention de quitter le "champ politique" et se croit obligé de réformer la "planète justice".
"Je me sens obligé de rester dans le champ politique pour réformer la planète justice", a-t-il déclaré samedi à la chaîne de télévision Canale 5 qui fait partie de son groupe de média.
Commentant le jugement rendu à son encontre, l'ex-premier ministre, âgé de 76, ans a reproché au juge milanais d'être "très partial" à son égard.
"Ou alors, il faut chercher une explication politique à ce qui s'est passé ", a conclu l'ancien président du Conseil italien.
Le tribunal de Milan a condamné vendredi M. Berlusconi à quatre ans de prison pour escroquerie et fraude fiscal dans l'affaire Mediaset. Cette peine a plus tard été commuée en une année de détention en vertu de la Loi sur la grâce promulguée en 2006. L'intéressé ne pourra pas non plus exercer de mandat public pendant cinq ans.
L'affaire Mediaset figure parmi les procès judiciaires les plus retentissants liés aux activités commerciales de M. Berlusconi, qui a fondé ce groupe de média italien. Selon l'accusation, Mediaset a gonflé artificiellement les prix d'achat des droits de diffusion de films américains, ces droits étant acquis par sociétés interposées. La différence entre les prix réels et les prix "gonflés" a été transférée sur des comptes ouverts en Suisse et aux Bahamas, ce qui a permis au Cavaliere de constituer des "fonds clandestins". Les patrons de Mediaset ont en outre été accusés de falsification de documents comptables et de fraude fiscale.
