L’OSCE a pris une part active aux préparatifs des élections en Géorgie, a noté Lamberto Zannier.
« Je soutenais activement ces changements. Je me suis rendu en Géorgie, j'ai parlé au président et aux représentants de l’opposition avant les élections. J’ai été inquiété par l’atmosphère d’antagonisme qui marquait la campagne électorale et les préparatifs du scrutin. Je considère que nous voyons une transition assez pacifique du pouvoir. Et je voudrais espérer que notre organisation y ait joué son rôle. En soi même c’est déjà un bon résultat ».
La saison politique en cours s’est avérée très chaude pour la mission d’observation de l’OSCE. Des élections aux parlements du Bélarus et du Monténégro se sont déjà déroulées. Celles en Roumanie sont proches, tout comme la présidentielle aux Etats-Unis. Il reste peu de jours avant les élections du parlement en Ukraine.
« Je crois qu’en Ukraine nous aurons la plus importante mission d’observation. Diverses parties intéressées dans ce pays attendent un monitorage international minutieux des élections, surtout sur fond des vifs débats en cours. Nous y accordons beaucoup d’attention aussi parce que l’année prochaine l’Ukraine assumera la présidence tournante de l’OSCE ».
L’Ukraine et la Russie ont assez de reproches à faire au sujet des mécanismes d’observation des élections pratiqués par l’OSCE. Et l’année prochaine durant sa présidence l’Ukraine essayera de redresser cette situation. Le secrétaire général de l’OSCE a assuré que cette question n’inquiétait pas seulement Kiev et Moscou.
« Un avis existe qu’il faut procéder à une analyse comparée des systèmes de monitorage dans divers pays-membres de l’OSCE. Et nous savons déjà que l’Ukraine veut soulever cette question lors de sa présidence. Je me suis rencontré avec le ministre russe des AE Sergueï Lavrov. Il a donné clairement à entendre soutenir cette initiative ».
L’OSCE a été fondée en 1975 dans le but, entre autres, d'ouvrir une coopération politique et militaire entre l'Europe et l'URSS. 35 ans après les questions de sécurité ont déjà une nouvelle dimension.
« Ces problèmes sont liés aux tendances globales, aux changements dans les sociétés et aux questions internationales, telles que le trafic illicite de drogue. Notre organisation étudie de nouveaux moyens de lutte contre des problèmes comme le terrorisme et la prolifération des opinions intégristes. Et nous devons être prêts à réagir aux nouveaux défis de manière nouvelle, à élaborer de nouveaux procédés de coopération au niveau des organisations internationales. L’OSCE fait dans une plus grande mesure partie de ce processus ».
Avec le niveau contemporain d’équipement militaire, les pays européens auraient pu se sentir en plus grande sécurité. Mais des problèmes toujours nouveaux surgissent. Le fonctionnement heureux d’un pays isolé profite aussi aux Etats voisins, dit Lamberto Zannier.
