Les activités de la CEDH politisées (Moscou)

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Les activités de la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) deviennent de plus en plus politisées, mais la Russie est toujours prête à se plier à ses jugements, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview au journal Rossiïskaïa Gazeta publiée mardi.

Les activités de la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) deviennent de plus en plus politisées, mais la Russie est toujours prête à se plier à ses jugements, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview au journal Rossiïskaïa Gazeta publiée mardi.

"Nous sommes préoccupés par le fait que les jugements politisés, y compris prononcés contre la Russie, deviennent de plus en plus fréquents", a indiqué M.Lavrov.

Toutefois, la Russie s'est engagée à respecter les décisions de la CEDH, "conformément à la Convention européenne des droits de l'homme. Nous payons toujours des indemnisations en vertu des décisions auxquelles nous sommes catégoriquement opposés", a rappelé le ministre.

La semaine dernière, la CEDH a reconnu la Russie coupable dans une affaire portant sur l'interdiction d'utiliser l'alphabet latin dans les établissements scolaires de la République autoproclamée de Transnistrie, qui a proclamé son indépendance par rapport à la Moldavie en 1990. En vertu de la Loi transnistrienne sur les langues, le moldave (qui est l'une des langues officielles de la Transnistrie) doit s'écrire en alphabet cyrillique. Le 18 août 1994, les autorités transnistriennes ont interdit l'utilisation des caractères latins dans les établissements scolaires et ont décidé de fermer les établissements utilisant l'alphabet latin.

La CEDH a décidé que la république autoproclamée de Transnistrie ne pourrait pas exister sans l'assistance économique, financière et politique de la Russie et a rejeté la responsabilité de la fermeture des écoles sur les autorités russes. Les requérants, 170 ressortissants moldaves résidant en Transnistrie, toucheront des compensations de 6.000 euros chacun.

Dans le même temps, la Moldavie, l'autre pays visé par la plainte, n'a pas été reconnu coupable dans le cadre de cette affaire.

"Cette décision porte préjudice à la réputation de la CEDH et sape notre confiance à l'égard de cet organe de justice", a déclaré M.Lavrov. "La Russie étudiera le jugement (…). Puisqu'il s'agit de la justice, il faut que les juristes fassent leur travail… Nous ferons des conclusions après avoir étudié tous les aspects de cette affaire", a conclu le ministre.

 

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