Le navire russe arraisonné par les autorités nigérianes à Lagos a présenté tous les documents nécessaires pour entrer dans le port, a déclaré à RIA Novosti Vadim Goussev, directeur général adjoint de la société armateur Moran Security Group.
Les médias ont annoncé mardi que le week-end dernier, les autorités nigérianes avaient immobilisé le navire russe Myre Seadiver dans le port de Lagos et interpellé 15 membres d'équipage soupçonnés de trafic d'armes.
"La liste exhaustive des armes, des munitions et des personnes se trouvant à bord a été présentée aux autorités nigérianes par l'intermédiaire d'un agent maritime, a déclaré M. Goussev, soulignant que ce fait était attesté par des "documents ad hoc présentés à la partie nigériane et déposés au ministère russe des Affaires étrangères".
Selon le responsable de Moran Security Group, le navire a reçu l'autorisation d'entrer dans le port trois semaines avant l'arrivée au large de Lagos.
M. Goussev a également fait savoir que le Myre Seadiver était un navire auxiliaire utilisé pour l'entretien de pétroliers et de plates-formes de forage. Il faisait route vers le golfe de Guinée après avoir rempli sa mission dans l'océan Indien. Le navire transportait réellement des armes, des munitions et des agents de sécurité, car il devait traverser une zone dangereuse. L'équipage envisageait de faire escale à Logos pour se ravitailler en carburant et effectuer les réparations nécessaires.
Or, deux jours avant le départ de Lagos, une vedette militaire nigériane s'est approchée du Myre Seadiver. Un groupe de militaires est monté à bord pour procéder à des inspections. Rien n'a été saisi, mais le navire a été conduit vers un quai réservé aux forces navales du pays.
Le lendemain, la partie nigériane a déclaré que la présence du Myre Seadiver à Lagos était illégale. Quelque temps après, cette accusation a été levée, mais le navire n'a cependant pas été autorisé à quitter le port.
"Nous n'avons toujours pas reçu de déclaration officielle à ce sujet. Il semble que les autorités nigérianes n'arrivent pas à trouver un motif plausible pour expliquer leur comportement", a conclu M. Goussev.
