Guinée-Bissau: une tentative de coup d'Etat déjouée

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Les autorités de transition de Guinée-Bissau ont annoncé avoir déjoué une tentative de coup d'Etat qu'elles disent fomentée par le Portugal, la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) et l'ex-premier ministre du pays Carlos Gomes Junior.

Les autorités de transition de Guinée-Bissau ont annoncé avoir déjoué une tentative de coup d'Etat qu'elles disent fomentée par le Portugal, la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) et l'ex-premier ministre du pays Carlos Gomes Junior.

Se référant à des sources militaires, les médias occidentaux rapportent qu'une unité d'élite de l'armée de terre a tenté dimanche de prendre le contrôle d'une base aérienne de Bissau, la capitale. Dirigées par le chef de l'état-major Antonio Indjai, les forces gouvernementales ont réprimé le putsch. L'affrontement a fait six victimes.

Le ministre bissau-guinéen de la Communication Fernando Vaz, cité par la presse, a qualifié cette attaque de tentative de coup d'Etat visant à obtenir la chute du gouvernement transitoire.

"Le gouvernement considère que le Portugal, la CPLP et l'ex-premier ministre Carlos Gomes Junior se cachent derrière cette tentative de déstabiliser le pays", a fait savoir le ministre.

Le service de presse de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton avait officiellement déclaré en juillet dernier que l'UE ne reconnaissait pas le gouvernement de transition de Guinée-Bissau, qualifiant ce dernier d'"illégitime".

Le gouvernement actuel a été formé à la suite d'un coup d'Etat perpétré par des militaires dans la nuit du 12 au 13 avril 2012. Les putschistes ont alors arrêté le président par intérim Raimundo Pereira et le premier ministre sortant et candidat à la présidentielle Carlos Gomes Junior. Après s'être emparée du pouvoir, la junte militaire a annoncé l'instauration d'une période de transition de deux ans.

Depuis sa suspension de l'Union africaine, la Guinée-Bissau est de plus en plus isolée. Miné par l'instabilité et le trafic de drogue, ce petit pays n'est plus une colonie portugaise depuis 1974. Depuis son accession à l'indépendance, la Guinée-Bissau, considérée comme une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l'Amérique du sud et l'Europe, a connu une succession de coups d'Etat, de tentatives de putsch et d'assassinats politiques.

 

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